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15 .. n° 16 . n°18
. et Portraits d'Afrique de Sud album n°17
et album n° 23 pour le retour
Le 15 mars 2006
AFRICA!
"Est-ce que les gens naissent égaux en
droits
A l'endroit où ils naissent,
Que les gens naissent pareils ou pas?"
Ça y est, nous y sommes!
C'est avec un peu d'émotion que nous avons quitté l'Amérique
Latine, ce 28 février.
La tête remplie de souvenirs, nous nous sommes envolés
pour... l'Europe.
Quelques explications?
Nous vous en devons car si vous savez tous que nous sommes assez fous,
vous ne vous attendiez peut-être pas à cela.
Effectivement, nous avons utilisé notre billet retour ( Buenos
Aires- Paris) mais nous nous sommes arrêtés à
Frankfort, le 1er mars. Puis le 2 mars, jour mémorable
des 42 ans de quelqu'un parmi nous, nous avons enchaîné
sur un autre vol passant par Londres, qui nous a déposé
le 3 au matin à Durban, en Afrique du Sud. (bt27429R)
Ne croyez pas que ce soit pour le plaisir que nous ayons choisi cette
solution, il ne faut pas exagérer! C'est simplement pour une
question d'argent puisque cela nous permet d'économiser 5000
euros, justement la somme des allocations familiales que la CAF à
décidé de ne pas nous verser, à cause de notre
voyage. ( désolée de me répéter, on ne l'a
pas digérée, cette décision!) Ce n'est donc
pas un choix glorieux et, honte à nous, pas écologique
du tout. (Nous comptons bien nous rattraper après notre retour
en France)
Nous avions quitté Buenos Aires par 30°C environ, Frankfort
nous a accueilli avec -1°C et de la neige. Imaginez 6 tatous
qui se retrouvent sur la banquise, après une nuit sans sommeil,
passant de l'espagnol à l'allemand pour atterrir dans
un hôtel du quartier turc de la ville.
Sans chercher trop à réfléchir à ce qui
nous arrivait, nous nous sommes couchés. Rien de mieux à
faire quand on n'a pas d'anorak
Plus frigorifiés que la glace du Perito Moreno, nous avons quand
même visité les vieux quartiers si jolis.
Et le 2 mars, nous avons pris l'avion pour Durban. C'est là
que les ennuis ont commencé ( on aurait mieux fait de ne
pas revenir en Europe, finalement). En présentant nos billets
"Frankfort- Durban- Frankfort", la gentille dame a tiqué:
Nos billets "retour" étant pour la fin juin, nous allions
dépasser la période de 3 mois d'autorisation de séjour
en Afrique du Sud. Madame se fichait bien de savoir que nous avions
l'intention de visiter entre temps 3 pays, nous n'avions rien pour le
prouver.
Faire changer la date de retour? 100 dollars US par personne;
Trouver un autre vol? Oui, facile à dire. Xavier a du courir
partout et faire le forcing pour obtenir des réservations sur
un vol bidon, afin de prouver qu'on sortirait avant 3 mois d'Afrique
du Sud.
On a failli rater l'avion. Ça aurait été
le pompon!
Mais le pire, c'est qu'à l'escale de Johannesburg, personne
n'a demandé à voir ces billets "retour"
et même si on se les fera rembourser en grande partie, on était
très en colère!
Pour ce long vol, les enfants n'ont pas tari d'éloges envers
British Airways car non seulement les repas étaient bons,
non seulement il y avait un écran par personne pour visionner
les films mais en plus il y a eu Harry Potter 4 ! C'était
ce qu'il fallait pour oublier nos déboires de la veille
Ceci dit, cette deuxième nuit sans sommeil nous a achevé.
Ce ne sont plus des tatous qui ont débarqués à
Durban mais juste leurs ombres! Nous avons mis plusieurs jours à
récupérer de notre coup de folie, dans un petit hôtel
au pied du port.
Alors, l'Afrique, c'est comment?
(bt27421R, bt27423R)
D'abord, c'est vraiment une autre planète par rapport
à l'Amérique du Sud, nous avions perdu tous nos repères
les premiers jours.
Ensuite, c'est l'Afrique du Sud. En disant cela, on dit presque tout
de l'ambiance des villes L'apartheid a pris fin en 1990, la
tension est encore évidente et la violence ainsi que
la criminalité font partie de la vie nocturne dans
la ville.
Prudemment, nous avons vite compris qu'il fallait être très
souriants, très polis, attentionnés et calmes, car
nous avons surtout des contacts avec les Africains d'origine, ceux qui
ont le plus souffert de l'occupation des Blancs et de l'apartheid, lequel
a été bien au delà du racisme que nous imaginons.
Nous disons très souvent que nous sommes français.
C'est magique, ça libère les sourires. Alors on
peut parler:
Parler avec la femme de ménage qui fait les chambres chaque
matin, qui est Zoulou et qui travaille pour des patrons blancs;
Parler dans une supérette avec un serveur du Burundi qui
s'exprime en français;
Parler avec Espérance, qui vient du Congo parce qu'ici, c'est
quand même mieux que là-bas. Serveuse dans un restau,
Espérance ne reçoit aucun salaire de ses patrons blancs.
Elle récupère seulement les "tips", prix du
service qui n'est pas inclus et reste à l'appréciation
des clients;
Parler avec la vendeuse de fruits sur le trottoir qui est tout
étonnée que des blancs lui achètent quelque chose,
et qui nous dit de rentrer vite avant que la nuit tombe. "Trop
dangereux pour vous".
Effectivement, nous nous sommes trouvés malgré nous
dans la rue vers 18h. D'un coup, le quartier s'est vidé,
nous avons pressé le pas en serrant nos sacs et appareils photos.
Mais nous étions déjà repérés,
touristes impudents, par deux jeunes qui nous suivaient, et aussi,
heureusement, par un homme en voiture, très inquiet pour nous.
3 fois, il s'est arrêté pour nous faire de longues recommandations
et pour nous dire par où passer. Les deux jeunes nous ont enfin
lâchés lorsque l'homme de la voiture les a ostensiblement
pointé du doigt.
Nous n'étions pas fiers tous les 6 et on vous promet qu'on
n'a plus recommencé
Près de l'hôtel, c'est assez sûr pour qu'on puisse
aller parfois dîner dans un restau mais souvent, nous grignotons
en cachette dans une des chambres (bt27573R, bt27575R).
Dans la journée, il n'y a pas de problème mais on
sort les mains dans les poches. Alors les photos...
Allez, j'ai quand même quelques petits clichés
à vous mettre sous la dent. Nous avons visité un parc
aquatique, remplis de Blancs, ceux qu'on ne voient pas dans les rues
mais seulement dans les restaurants ou sur leur planche de surf. Les
riches quoi! (bt27424R, bt27425R)
Le spectacle des dauphins a enchanté les enfants, les
poissons exotiques aussi. Ce sont les poissons d'ici. Des petits
"Némo", des grands requins blancs, des poissons-lunes,
etc... Une bonne journée de détente pour tout le monde.
(bt27437R, bt27458R, bt27462R, bt27463R, bt27475R, bt27511R, bt27516R,
bt27546R, bt27550R, bt27558R, bt27560R)
Et depuis?
Depuis, rien Nous sommes toujours à Durban parce que nous
n'avons toujours pas récupéré notre cher fourgon.
Ici, pas d'affolement, le bateau est parti avec 4 jours de retard,
est arrivé avec encore 4 jours de retard et comme c'était
samedi ( le 11) il fallait attendre lundi. Mais lundi, celui
qu'on contactait sans jamais de réponse s'est réveillé
un peu tard. Ne sachant pas qui avait les clés, qui pouvait s'occuper
du dédouanement, qu'elles étaient les mesures du véhicule
pour le prix du transfert,...
"Cool, les gars, pas d'affolement, on est juste en train d'aligner
les tickets de Carte Bleue pour payer l'hôtel!"
Le Cned peut être fier de nous, on travaille tous les jours
tellement on n'a rien à faire.
Internet est une sacrée galère, les ordinateurs
fonctionnent quand ils veulent, ils faut aller loin pour trouver un
cyber correct et cher, afin de récupérer et envoyer
les mails grâce à la clé USB uniquement.
Voilà, il y a de meilleures moments dans un voyage. Nous
vivons à l'hôtel depuis presque 1 mois, nous avons perdu
notre liberté de nomades, notre grand enthousiasme, nous espérons
seulement que l'attente va prendre fin, pour que nous puissions enfin
prendre le chemin des villages Xhosa et Zoulou et trouver la piste des
éléphants.
Les prochaines nouvelles seront certainement meilleures, patience!
(bt27431R)
écrit le
31 mars
EN ROUTE VERS LE CAP DE BONNE ESPERANCE
"Il faut partir quand le temps est venu
Après c'est trop tard, on est déjà vieux.
Il faut partir quand nous pousse le vent
Il ne souffle pas si longtemps."
Le virus du nomadisme ne nous ayant pas quitté, c'est
avec un immense plaisir que nous avons repris la route à
bord de notre cher fourgon, le 17 mars.
Dieu sait combien nous avons pesté de devoir attendre
dans les hôtels le bon vouloir des responsables du fret. Alors
quand nous avons ouvert les placards pour le premier dîner, nous
avons compris quelque chose: Il fallait laisser le temps aux dockers
de choisir ce dont ils avaient besoin.
Adieu assiettes, cuillers et fourchettes, adieu bols, bougies
d'anniversaire, torchons et bonbons, adieu épluche-légumes
et produit vaisselle...
Notre dîner, ce soir-là fut digne du moyen âge:
avec les doigts! Et nous avons souhaité mon anniversaire
( enfin!) sans bougies. Pas grave, on en a vu d'autres! Et tout
ce qu'on nous a pris est certainement utilisé avec joie par des
gens plus à plaindre que nous. Pas des Blancs, c'est sûr!
Notre première région traversée fut l'ancien
Bantoustan du Transkei, c'est à dire un ex-territoire "autonome"
où les africains, essentiellement de l'ethnie Xhosa, étaient
priés de rester entre eux, pauvrement et sans déranger.
Actuellement, c'est une région qui se dépeuple: comme
partout les gens rejoignent les grandes villes pour trouver du
travail. Ils se retrouvent au mieux dans les townships (bt27820R) (
cités dortoirs de minuscules maisons), au pire dans les immenses
bidonvilles (bt27796R).
Le Transkei, pour nos yeux de riches, est très beau:
on voit une succession de collines verdoyantes, avec un habitat
assez dispersé et coloré (bt27682R, bt27699R, bt27728R,
bt27733R). Chaque habitation a son petit champ de maïs (bt27727R).
Pas les gros épis transgéniques, ni même les épis
français hyper arrosés, non! des petits épits normaux
qui essaient de pousser le mieux possible.
Partout, on nous a salué avec rires et sourires, on nous
a regardé avec de grands yeux ( la conduite à gauche,
ça impressionne!). Partout aussi, quand nous nous arrêtions,
on nous a demandé à manger, à boire ou plus simplement
de l'argent. Et comme dans tous les pays pauvres, on lave son linge
à la rivière (bt27722R).
De caravan park en caravan park (bt27747R), nous avons tracé
notre route, découvrant des fleurs magnifiques (bt27757R),
côtoyant des oiseaux inconnus (bt27782R) et des petits geckos
sympathiques à l'heure de la vaisselle du soir (bt27792R). Le
23 mars, nous avons rejoint le Parc National des éléphants
d'Addo. Nous avons commencé par y fêter les 16 ans
de Noémie, qui nous fiche au passage un bon coup de vieux,
mais sans rancune!
C'est ici que nous avons vraiment fait connaissance avec la faune
africaine.
Les phacochères ont ouvert le bal (bt27901R): sorte de
petits sangliers diformes, ils nous regardaient avec leurs petites défenses
recourbées et leurs bosses sur les joues (bt27955R) mais prenaient
la fuite, la queue droite comme un "i", dès que nous
tentions une d'approche.
Les autruches, très dignes, se mettaient en ligne pour
boire (bt27840R, bt28006R). Commençait alors le jeu des pistons:
un cou qui descend, un cou qui remonte Avec une ligne de 4 ou 5 autruches,
c'était très drôle!
Les zèbres, farouches et sages, arrivaient ensuite, silencieusement,
et s'en repartaient de même (bt28000R).
Quelques élans du Cap (bt27843R) et grands koudous
montraient parfois le bout de leurs cornes.
Et bien sûr, nous avons vu les éléphants,
énormes et majestueux Ils avaient leur point d'eau attitré
et seuls les phacochères tentaient parfois de boire aussi.
Par groupe de 10 à 15 individus les éléphants
arrivaient d'un pas lent et pesant, matriarche en tête, les plus
jeunes toujours un peu pressés (bt27876R, bt27883R ??).
Première chose à faire: le ravitaillement en eau
(bt27856R). Trompe à trompe, chacun se désaltérait
longuement (bt27884R, bt27981R).
Puis on passait aux bains publics: Le bain de boue était
très prisé de certains ( on comprend, nous aussi on a
testé!) (bt27953R), tandis que d'autres préféraient
la douche. Le but était le même, les éléphants
devant se couvrir de boue pour préserver leur peau fragile.
Ensuite, tout le monde sortait de l'eau. C'était donc le moment
de la sieste ou du bain de soleil (bt27890R, bt27939R). Il fallait parfois
aider les jeunes qui n'arrivaient pas à se dégager
de la boue tout seul car les bords étaient très glissants
(bt27971R). A noter que les tous petits n'avaient pas le droit
de rentrer dans l'eau où ils auraient risqué de se noyer.
Puis, alors qu'un autre groupe se présentait au point d'eau,
les éléphants cédaient la place et repartaient
manger dans le bush. Comme chez nous, il y avait les turbulents
(bt27859R), qui s'amusaient malicieusement à pourchasser les
phacochères (bt27983R). Il y avait aussi les retardataires,
toujours prêts à jouer les prolongations dans la mare.
Et enfin, les grands mâles, solitaires, arrivaient un à
un pour le rituel du bain (bt28030R). Ne vivant pas avec le groupe des
femelles et des petits, ils faisaient leurs ablutions au milieu des
autres puis repartaient chacun de leur côté.
On vous raconte tout ça mais vous vous en fichez peut-être
complètement des éléphants, des 300 Kg de nourriture
qu'ils avalent par jour et des 100 Kg d'excréments qu'ils
évacuent quotidiennement . C'était juste pour vous dire
qu'on a passé une excellente journée, insolite et originale.
Ce n'est pas tous les jours qu'on voit passer des pachydermes sous sa
fenêtre tout de même! (bt27888R)
Reprenant nos esprits dans un camping calme et sympa, à
l'ombre des manguiers et citronniers (bt28079R), nous avons tenté
une petite aventure "médicale". Ce 27 mars,
à J+39 de l'accident du poignet cassé, nous avons déplâtré
Nathan. Tous seuls, comme des grands, mais après avoir
consulté notre service médical en ligne
Notre médecin nous avait dit, sans rire: "Tous les moyens
sont bons". Alors Xavier a pris sa boîte à
outils et à commencé le grand bricolage.
1ère étape: on dégrossit le travail; (bt28104R)
Puis, on ramollit dans l'eau chaude (bt28109R).
Ensuite, on scie, on déchire, on coupe (bt28130R, bt28112R,
bt28113R, bt28135R).
Pour détendre l'atmosphère, on fait même une petite
mise en scène, avec Maïlys dans le rôle de l'affreuse
infirmière qui fait mal avec ses piqûres (bt28116R);
Enfin, on enlève les derniers morceaux et le bras tout
neuf apparaît. (bt28143R)
Tout neuf mais quelle odeur! Il semble bien que le bras de Nathan ait
été plâtré sans avoir été nettoyé,
ce qui explique la couleur de la dernière bande au bout de 39
jours (bt28141R) ( je vous rappelle en plus que nous vivons à
une température moyenne de 30°C en permanence...).
On avait déjà eu ce pressentiment lorsque nous lui avions
lavé les doigts juste après la pose du plâtre.
Voilà un épisode du voyage qui s'est bien terminé
et nous pouvons féliciter Nathan d'avoir supporté
son plâtre sans broncher, pendant si longtemps et avec une telle
chaleur! Nous remercions au passage notre doc de choc et son
soutien à distance, pour nous avoir fait confiance sur ce coup
là.
Ainsi s'achèvent nos premières aventures sud-africaines,
nous sommes toujours ravis de notre voyage et... pas très pressés
de rentrer!
A bientôt!
PS: Allez une petite blague pour vous faire sourire: le fourgon étant
vraiment trop petit pour 6, nous avons emprunté la caravane des
voisins! (bt27768R)
Béa
écrit le
15 avril 2006 (albums n°
18 )
AVENTURE AFRICAINE
C'est dans la splendeur des paysages sud-africains que nous
avons tracé notre route vers le Cap de Bonne Espérance.
Il semble, décidément, que l'Afrique du Sud ne soit pas
pour nous le pays des grandes rencontres.
Les Africains, Noirs, ne nous parlent pas parce que les Blancs
ne leurs parlent pas. C'est particulièrement vrai dans les campings
où le personnel travaille sans un regard, ou presque, envers
les touristes.
Les Blancs sont rarement plus causants. L'indifférence
est de règle. Pourtant, nous avons un véhicule qui
attire l'attention de part son volant à gauche et son immatriculation
et nous parlons une langue inconnue. Quelle différence pour nous
après 6 mois d'échanges quotidiens en Amérique
du Sud!
Par contre, comme l'Afrique du Sud est un pays absolument magnifique,
nous avons poursuivi notre voyage en découvrant les parcs
nationaux, grâce à notre Pass familial.
Après les éléphants, nous avons cherché
la fraîcheur au parc côtier Tsitsikamma (bt28156R,
bt28278R, bt28280R). Ici, l'océan est plus beau que partout ailleurs
(bt28230R, bt28252R).
Ici, les vagues se fracassent sur les rochers avec une violence
telle qu'on en est tout étourdi (bt28185R). Ici, parce qu'on
dort au bord de l'eau, les couchers de soleil sont inoubliables
(bt28286R, bt28289R, bt28324R).
Nous avons rejoint le 29 mars le Bontebok National
Park. Petite réserve tranquille, cet endroit abrite de très
belles antilopes que l'on appelle Bonteboks (bt28393R, bt28410R).
Des cornes magnifiques, un pelage de trois couleurs, une
allure tranquille... Nous avons aimé passer du temps à
les observer, à pied ou en voiture. Nous avons aussi pu observer
des Bubales Rouges (bt28363R, bt28368R), plus farouches, ainsi
que des zèbres des montagnes et même un drôle de
rapace très haut sur pattes, que Nathan appelle le serpenterre
(bt28378R). Nous avons vu le soleil se coucher sur des plantes du plateau
désertique (bt28350R) dans une dernière balade du soir.
La chaleur étouffante nous a poussé à rejoindre
à nouveau l'océan. Ou plutôt les océans.
L'Afrique du Sud a le privilège d'être le seul pays où
se rejoignent Océans Indien et Atlantique. Traditionnellement,
on dit que cette rencontre a lieu au Cap de Bonne Espérance,
ce n'est pas vrai mais qu'importe! l'endroit est superbe, le lieu mythique
et cela valait bien une petite rando-découverte
Mais voilà, l'histoire en a décidé autrement et
c'est là qu'a commencé véritablement notre aventure
africaine.
Nous venions de terminer notre déjeuner, Joachim et Nathan étaient
déjà sorti du camion quand soudain, Xavier a crié:"
Voilà un babouin! fermez les portes, vite!" C'était
sans compter que ledit babouin était très sûr de
lui. Après avoir montré ses grandes dents à
Xavier, il est monté dans le fourgon, a poussé
Maïlys et s'est installé à la place conducteur Là,
il a commencé l'inventaire d'une boîte à outils,
pendant que nous faisions face difficilement à notre vent de
panique.
Nous avons sorti Maïlys, hurlant de peur, Noémie, toute
blanche a rejoint elle aussi les garçons et nous avons assisté,
impuissants, à la mise à sac de notre "maison".
Le singe était un grand mâle, sa femelle, plus petite,
attendait son tour dehors (bt28417R).
Brusquement, j'ai réalisé que mon appareil photo
était resté dedans. Je n'allais quand même pas laisser
mon troisième oeil à un inconnu ! Je suis donc revenue
le chercher, ce qui n'a pas dérangé le pilleur, qui
vidait consciencieusement mon sac à dos.
Tout de même, le stress devait me gêner un peu car les
photos que j'essayais de prendre étaient assez floues.
Le babouin avait enfin trouvé le sac poubelle après avoir
testé successivement l'Advil, les plaquettes anti-moustiques
et l'appareil photo jetable de Maïlys. Il se mit donc à
manger les miettes de chips au fond du paquet (bt28423R).
Et puis, j'ai eu un geste malheureux: en me déplaçant
pour une meilleure prise de vue, j'ai fait peur à la petite
femelle. La réaction du mâle a été
immédiate. En deux bonds, il m'est tombé sur le
dos pour défendre sa "compagne". Heureusement Xavier
veillait Dans un grand cri ( "Ah non! Pas ça!"), il
a foncé vers moi, en brandissant le bâton de Nathan. Même
réaction du mâle qui défend sa femelle. En somme,
nous avons, les animaux et nous, des comportements parfois assez
proches!
Le babouin ne s'est donc pas attardé sur mon dos et, en déchirant
mon tee-shirt, il s'est enfui. Délivrée de cette étreinte
peu agréable, je suis partie, tête courbée, et...
je suis rentrée dans le ventre de Xavier qui n'a pas pu poursuivre
l'animal.
Ce dernier est donc vite revenu car il n'avait pas eu tellement
l'impression que Xavier dominait la situation.
Il a repris sa place pour inspecter cette fois-ci le sac de jouets de
Maïlys. Il a mordu toute la dînette pour voir si ça
se mangeait... (bt28422R)
Avisant plus loin le sac d'un autre randonneur, le mâle est sorti
(bt28426R), laissant la femelle choisir ce qu'elle voulait dans nos
affaires. Xavier l'a viré,c'était plus facile car
elle était craintive. Le mâle est revenu en courant
et on a bien vu son air mécontent quand il a réalisé
que Xavier avait refermé la porte du fourgon (bt28427R).
Alors il s'est installé sur le toit, prenant possession
de cet objet blanc qui contenait tant de bonnes choses. Pour nous, impossible
de tenter quoi que ce soit, le babouin montrait clairement que le fourgon
lui appartenait désormais (bt28431R).
Tout à coup, un jeune Indiana Jones est arrivé
en 4x4. Ayant compris la situation, il a tout simplement réglé
notre problème en jetant avec force des grosse pierres sur le
babouin. Le couple infernal s'est enfui, enfin, pendant que Maïlys,
tout émue, répétait sans fin au jeune homme: "Thank
you, alors là, thank you! Thank you!"
Noémie a eu très peur. Elle, savait que les babouins
sont dangereux, qu'ils ont des canines plus grandes que celles d'un
lion et qu'ils vivent en groupe assez important. Elle, savait qu'on
risquait de se faire envahir par le groupe entier. Nous, non. Par contre,
nous sommes sûrs que ce babouin est condamné à être
tué car il est devenu agressif envers les hommes au lieu de les
craindre.
Barricadés dans le fourgon, nous avons renoncé
à notre rando-découverte et c'est en voiture que nous
avons rejoint le Cape Point, pour ensuite faire quelques pas jusqu'au
Cap de Bonne Espérance. Les langues se sont déliées,
chacun tentant de donner sa version de l'incident, façon de conjurer
sa peur vécue.
Nous étions à près de 10 000 Kms de vous
(bt28447R, bt28460R), avec nos histoires de babouins dans la tête,
mais nous avons malgré tout apprécié cette pointe
rocheuse dans les brumes marines, entourée de son sable fin,
tournée fièrement vers le Pôle Sud (bt28436R).
Un endroit plein de touristes mais où le vent du large nous a
chatouillé les narines pour aller plus loin (bt28464R).
Et puis nous avons commencé notre remontée
vers le nord (bt28519R, bt28524R, bt28532R).
Une très belle étape dans le massif du
Cedelberg nous a permis de voir que les babouins ne sont pas très
appréciés par ici. C'est à coup de fouet qu'on
les chasse des plantations de manguiers. Justement, Xavier s'était
vu offrir un fouet par ses collègues, pour jouer au "Gaucho",
gardien de mouton en Patagonie. Pour se donner de l'assurance, il
s'est entraîné pour bien le faire claquer, imité
par nous tous.
Lorsque nous nous sommes arrêtés dans le Parc National
d'Augrabies Falls, nous avons pu mettre en pratique le maniement
du fouet auprès des babouins chapardeurs. Très
efficace!
Augrabies, c'est un petit canyon grandiose (bt28539R). 2 millions
de litres d'eau par seconde font le grand saut de 75 m pour rejoindre
le fond du canyon. Placées presque en surplomb, les plateformes
offrent un point de vue remarquable (bt28603R, bt28628R).
Le vacarme est assourdissant, l'eau bouillonne
par endroit, ou bien glisse sur les parois lisses, le tout avec des
jeux de lumières inédits (bt28586R, bt28677R, bt28678R).
Magnifique. Certains d'entre nous ont trouvé le spectacle
plus impressionnant encore que les chutes d'Iguazu en Argentine. Et
puis, être sur place pour le coucher du soleil, c'est quand
même quelque chose!
Ce parc fut notre dernière belle découverte
de l'Afrique du sud. Les yeux grands ouverts, prêts à
saisir les moindres pépites de la planète, nous avons
atteint la Namibie où nous sommes depuis quelques jours.
A très bientôt! Et en attendant, pour faire
plaisir à ceux qui aime, voici quelques photos de nos rencontres
animalières. (bt28639R, bt28658R, bt28663R, bt28683R, bt28691R
*******************************
du 7 avril au 3 mai Namibie
et Botswana
voir les pages correspondantes
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le retour par le Nord-Est de l'Afrique du Sud
écrit le 22 mai 2006
AFRIQUE DU SUD
LE RETOUR!
"Vous connaissez le chemin de la plage
Et pourquoi, et pourquoi n'y allez-vous donc pas?
Avez-vous peur que le vent de la mer
Vous propose un voyage que vous n'oserez pas?
Rêvez, rêvez,
Puisque rêver vous plait,
Moi je ferai mon rêve lorsque je reviendrai."
Le 3 mai, après une semaine-éclair au Botswana,
nous avons repassé la frontière sud-africaine avec plaisir.
Le pays ne nous était plus inconnu et nous étions tout
heureux de retrouver les petits villages et les jolies collines.
Et surtout, nous étions tous très impatients de
découvrir enfin le Parc Kruger.
60 Kms de large, 400 Kms de long, ce n'est pas un petit modèle!
Pendant 10 jours, nous avons parcouru les pistes et scruté
la savane à la découverte de tous les animaux sauvages
qui peuplaient autrefois tout le pays.
Pas d'avion au dessus de nos têtes, pas de train
et très peu de voitures.
Seuls les quelques campings que l'on rejoignait le soir étaient
un signe de civilisation
Et nous avons fait de belles rencontres.
Les premiers à nous impressionner ont été les buffles
(bt30859R). L'air
buté, peu enclins aux caresses, les buffles ont des cornes énormes
qui leur font un front peu engageant. En fait, ce sont avant tout des
herbivores, peureux comme des vaches. Mais bon, la première
fois qu'on en croise un, on ferme les vitres quand même!
Ensuite, c'est un éléphant mâle qui nous
a fait peur en nous gratifiant d'un barrissement si sonore que
Xavier a redémarré très vite. C'était pour
nous dire "bonsoir"!
Nous avons eu une autre aventure avec un pachyderme: Un jour,
alors que nous roulions sur une piste, nous sommes tombés sur
un éléphant dans une drôle de posture. Horreur!
Une défense coincé dans un arbre, il n'avait pas l'air
de pouvoir se dégager (bt30870R). Très embêtés,
nous avons avancé pour aller prévenir des gardes et nous
avons alors compris que la défense était juste posée
entre les deux parties du tronc! (bt30873R)
D'ailleurs, l'éléphant a changé de posture pour
mieux nous voir.
Nous l'avons laissé en nous disant qu'il avait sûrement
voulu nous faire une blague ( réussie d'ailleurs!) (bt30887R,
bt30888R)
Le 8 mai, nous sommes sortis du Parc pour quelques heures. Le
ravitaillement s'imposait, et nous en avons profité pour
téléphoner en France à notre famille. Nous avons
aussi pu suivre en direct (via MSN) une projection des photos
de notre site qui avait lieu ce jour-là à Vieille-Eglise
C'était encore un coup de notre médecin préféré!
En retournant dans le parc Kruger, nous avons poursuivi avec plaisir
nos découvertes. Sur le bord de la route, un big lion
se reposait à côté de sa proie. Dommage, il y avait
un embouteillage de voitures, c'est tout juste si on a pu l'observer.
Nous avons aussi fait la connaissance des hippopotames, affalés
sur le sable ou broutant l'herbe de leur grande bouche (bt31042R,
bt31049R). Des animaux dangereux ? Oui, oui, très dangereux,
les plus craints par les hommes dans les fleuves. Car Monsieur hippo
a mauvais caractère. Si on le dérange, il renverse
la pirogue, et laisse les crocodiles finir le travail... (bt31300R)
Nous sommes restés longtemps aussi à regarder
un éléphanteau téter sa mère et son
petit salut à la fin nous a fait plaisir (bt31092R, bt31099R).
Notre dernière journée a été
magnifique. Ayant réussi l'exploit de faire lever tout
le monde à 6h, nous sommes sortis du camping sans avoir mangé.
Le soleil se levait à peine sur la savane, la brume enveloppait
tout. (bt31338R, bt31342R)
Soudain, les grandes dames sont apparues en ombres chinoises.
Voir les girafes onduler lentement dans la brume était
un spectacle très émouvant.(bt31347R, bt31350R)
Et puis nous avons eu une chance énorme:
sur une piste, nous sommes tombés nez à nez avec deux
lionnes et deux petits. Même la lumière rasante était
là pour le spectacle. Il y avait juste deux voitures, nous avons
pu nous avancer tout près. Du grand spectacle! (bt31364R,
bt31377R, bt31378R, bt31381R)
Les lionceaux nous regardaient, un peu inquiets, les lionnes
tournaient, aux aguets.
C'était extraordinaire!
Juste avant de quitter le Parc Kruger, les impalas nous ont fait
un cadeau d'adieu. L'entraînement à la course s'est
déroulé sous nos yeux et le fourgon en était le
centre. Leurs sauts étaient très impressionnants, on avait
parfois l'impression que l'arrière-train allait passer par dessus
la tête. C'est une spécialité des impalas,
paraît-il!
(bt31388R, bt31399R)
Enfin, pour compléter le spectacle, nous avons tout au long de
ce parc, nous avons appris à connaître d'autre animaux:
la mangouste naine (bt31354R), le grand lézard
( 1m50 de long) (bt31262R), le marabout (bt30814R), le grand
Jabiru(bt30753R),
l'aigle pêcheur (bt30997R), encore et toujours
les Vervets voleurs (bt30947R, bt30964 (photo de Noémie)),
les Pique-boeufs sur le dos d'un phacochère (bt31242R),
le babouin mâle dominant (bt31059R), le Nyala (bt30806R),
le Puff Adder ( un des serpents les plus venimeux) (bt31268R)
et bien sûr, le Grand Koudou, symbole de tous les parcs
nationaux d'Afrique du Sud (bt31082R).
Kruger a été un voyage fantastique, hors
du temps et hors du monde des hommes. Le retour à la civilisation
nous a un peu surpris: les champs de canne à sucre ont remplacé
la brousse, la vitesse sur route est passée de 50Km/h à
120Km/h.
Découvrir les animaux a été facile jusque là
en Afrique. Mais découvrir les hommes, c'est plus difficile.
Comme nous étions dans le Kwazulu-Natal, pays des Zoulous,
nous sommes allés visiter un village traditionnel reconstitué.
Ils ont bien essayé de nous faire croire que c'était
un vrai, mais on ne les a pas crus. Après avoir vu la fabrication
des lances, des boucliers, des poteries, la vannerie et les bijoux
en perles, nous avons assisté à la danse du mariage.
(bt31516R)Tout
le groupe était en costume traditionnel. Les hommes
jouaient vraiment le jeu, les jeunes femmes aussi mais les plus
vieilles avaient vraiment l'air de danser par obligation.
(bt31521R, bt31536R, bt31537R, bt31541R, bt31542R, bt31548R) C'était
un très beau spectacle mais nous ne voulions pas en rester là,
le contact ne s'était pas vraiment fait.
Alors voulant les remercier, et comme nous étions les seuls
touristes, nous les avons fait asseoir et nous leur avons fait une
petite chanson de gestes (bt31549R).
Nous
avons vu d'abord leur surprise et de légers sourires (bt31552R).
Des Blancs qui leur faisaient un spectacle? Incroyable!
Puis nous leur avons proposé de participer. Quelques-uns sont
venus et enfin les rires sont apparus (bt31560R). J'étais
entourée de deux beaux zoulous (bt31562R), Joachim était
lui aussi en bonne compagnie, d'autant que les deux jeunes filles
à côté de lui nous avait été présentées
comme étant libres ( non promises encore à un homme) (bt31561R).
Enfin, il se passait quelque chose de sympa, nous les avons tellement
fait rire qu'à la fin, ils n'en finissaient plus de nous remercier,
en zoulou bien sûr: "Siyabonga!"
Finalement, juste au moment de partir, deux hommes ont voulu déguiser
Noémie, Nathan et Maïlys pour une petite danse. (bt31573R,
bt31578R)
Cette journée nous a beaucoup plu. Les barrières étaient
tombées l'espace d'un instant.
Un moment rare pour nous en Afrique.
Un moment que nous garderons toujours dans nos souvenirs.
Notre voyage africain s'achève. Au milieu d'une nature
tout simplement éblouissante, nous avons découvert une
vie sauvage, silencieuse.
Mais nous avons aussi découvert des hommes. Nous avons
touché du doigt des traditions très belles, nous
avons entrevu des relations difficiles. Nous avons reçu
les rires et les mains levées.
L'Afrique australe semble un monde un peu différent du
reste du continent. On préserve la Nature, la faune, les traditions
ancestrales. Cependant, l'économie avance, la richesse des
pays est présente, même si beaucoup sont laissé
au bord de la route.
Nous avons aimé ces terres de contraste.
Dans quelques jours, la grande île nous accueillera pour
une dernière aventure
Enfin pour terminer, voici quelques photos d'autres zèbres...
(bt30838R, bt30844R, bt30850R, bt31216R, bt31223R, bt31413R)
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