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Une fois passée la frontière, nous avons rejoint assez
vite le Fish River Canyon (bt28775R). Ce n'est encore pas le
Colorado, mais tout de même, quelle profondeur! Le regard plonge
pour apercevoir tout au fond le petit ruisseau qui serpente (bt28833R,
bt28913R). Au coucher du soleil, l'esprit se perd vers l'horizon, et
l'on se sent un peu petit, si tant est qu'on soit grand... (bt28808R) Nous sommes ensuite remontés vers le nord, toujours sous
un grand soleil. L'atmosphère est plus détendue
qu'en Afrique du Sud bien que Noirs et Blancs ne se mélangent
pas. Pourtant, nous avons eu une rencontre sympa avec le garde
d'un camping. Longuement, il a parlé de sa vie, des relations
entre les gens, du Botswana qui est son vrai pays. Il nous a écouté
aussi et son opinion des français semblait plutôt bonne.
Un moment chaleureux que nous avons beaucoup apprécié. Et puis, et puis nous avons avancé vers le plus beau désert
du monde, le plus vieux aussi: Le désert du Namib. Dans la première section du Namib, peu désertique,
nous avons fait une superbe randonnée. Dans les hautes herbes,
nous nous sentions comme des chasseurs à l'affût du gibier
(bt28991R). Mais nous n'étions pas si rassurés que ça
avec tous les cris de babouins que l'on entendait! La fin du parcours s'est terminé par le passage au fond
du canyon. Pas si simple pour certains de descendre en tenant la
chaîne! Mais on aime ces passages un peu corsés parce que
l'escalade est notre sport familial préféré. (bt29067R,
bt29078R) C'est à Sesriem que nous avons vraiment fait connaissance
avec les dunes rouges.
Ensemble, nous avons regardé le petit point blanc, tout en bas, notre fourgon (bt29305R). Ensemble, nous avons porté loin le regard au dessus de la vallée (bt29294R). Ensemble, nous avons attendu que le soleil se couche derrière les dunes (bt29358R). Et c'est la lune, énorme, qui nous a émerveillés (bt29391R). Le lendemain, à 5h du matin nous sommes revenus pour
le lever du soleil. Avec encore du brouillard plein la tête, nous
avons compris au dernier moment qu'il nous faudrait faire 5 Kms à
pied pour rejoindre Sossusvlei, le coeur de la vallée.
Impossible de faire cette distance très sableuse avec le fourgon,
impensable de payer 10 euros par personne pour cette courte distance
en 4X4. Courageusement, nous nous sommes mis en route (bt29413R)
et très vite des touristes compatissants nous ont pris en
stop. Nous avons d'abord rejoint le site de Deadvlei (bt29452R, bt29616R), la "cuvette morte", ou les arbres dressent leurs grands bras desséchés vers le ciel. Un endroit sans vent, sans bruit, terriblement chaud (bt29508R). Un lieu de contrastes: l'orange des dunes, le noir des arbres, le blanc de la croûte de sel. Superbe. (bt29502R, bt29520R, bt29530R Avec des pauses "boisson et céréales",
en marchant lentement à cause de la chaleur, nous avons poussé
nos pas jusqu'à Sossusvlei et là, quelle surprise! Il
y avait de l'eau dans la cuvette! Une eau laiteuse, mélange
de sable et de sel avec de petits arbres verts sur les rives. (bt29671R)
Il a bien fallu repartir, laisser une dernière fois le regard onduler sur les dunes puis poser nos empreintes dans le sable de la piste, jusqu'au bout. Personne ne nous a pris en stop cette fois-ci, mais heureusement, le ciel voilé nous a épargné les trop fortes chaleurs. Ensemble, nous avons marché, comme ces aventuriers courageux qui n'avaient pas peur d'affronter les déserts du monde. Un peu comme Tintin au pays de l'or noir, un peu comme Théodore Monod aussi, mais plus modestement. (bt29682R) Nous sommes ravis de découvrir la Namibie, ravie de nous étourdir avec tant de beauté. Nous remontons maintenant vers le nord après une étape par la côte atlantique, très humide et brumeuse, là où se trouvent les villes de Walvis Bay et Swakopmund
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NAMIBIE SAUVAGE 16 avril 2006 (voir album n°
20) Pour nous rafraîchir un peu, après le désert du
Namib, nous avons fait un petit tour sur la côte atlantique,
brumeuse et froide en permanence Le fourgon s'est couvert de boue pour
l'occasion en parcourant les pistes très humides du Namib
(bt29712R). Nous avons suivi un guide pour observer quelques guépards
en enclos qui ne peuvent plus être remis en liberté. Puis
nous avons assisté au repas et on nous a expliqué que
la viande d'âne était leur préférée! Mais notre grande découverte de la faune s'est faite
en traversant l'immense réserve d'Etosha. Heureusement,
les nombreux orages que nous avions subi avaient pris fin, marquant
par la même occasion la fin de la saison des pluies, bien plus
tardivement que les autres années. Nous avons aussi croisé bien des regards animaliers: celui du tout petit steenbok (bt29878R), celui des tendres girafes, ces grands dames placides (bt30074R, bt30192R, bt30194R, bt30214R), celui des zèbres, petits et grands (bt30028R, bt30088R, bt30222R, bt30232R), celui des springboks, tellement nombreux qu'ils devenaient familiers (bt29828R), celui des trop rares impalas à face noire aux oreilles démesurées (bt29865R, bt29868R, bt29889R), celui des oryx, dont les cornes toutes droites nous impressionnaient un peu (bt30019R), celui des gnous au front buté (bt30099R), et puis le petit chacal à Chabraque (bt29913R), l'écureuil terrestre (bt29839R), les oiseaux aux couleurs extraordinaires et les rapaces au regard sévère (bt29902R, bt29908R). Nous nous sommes parfois sentis un peu petit, sur cette terre qui est
leur seul royaume, un peu attendris, un peu émus devant toute
cette vie. Nous avons vu la vie africaine, celle qui s'organise
autour des Pans, cuvettes argileuses et salées, vestiges
des immenses plans d'eau d'autrefois. En poursuivant notre route vers le nord, nous avons eu une grande surprise: Après le passage d'une barrière sanitaire, nous avons basculé dans un autre monde Plus de clôtures à l'infini mais des champs ouverts et des huttes traditionnelles, rondes ou carrées (bt30375R, bt30385R, bt30452R, bt30490R); des vaches, des ânes et des chèvres sur les routes; et des gens partout, graves ou joyeux. Ici, c'est l'autre partie de la Namibie, celle dont la terre est gérée de façon communautaire, celle où les troupeaux n'ont pas de contrôle vétérinaire, celles où les gens sont pauvres mais savent toujours vivre ensemble et partager. (bt30374R, bt30423R) Cette partie de la Namibie est pour tous, alors que dans le sud,
45% du territoire namibien appartient à 7000 fermiers blancs,
sous forme de grandes propriétés privées. Notre voyage en Namibie s'est terminé ainsi, et nous
garderons l'image d'un pays contrasté, sauvage
et beau à la fois, coloré et souriant, parfois
distant ou accueillant. |
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