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Botswana
ou Itinéraire
écrit le 14 mai 2006 toutes
les photos de cette page sont dans l'album
n° 22
BOTSWANA, TERRE D'IMPREVU
Le Botswana était une étape de notre voyage pleine
de promesses : promesse de rencontrer les gens (bt30473R, bt30476R,
bt30488R, bt30489R) , de découvrir une nature magique et une
faune exceptionnelle. Comme toujours, nous avons passé la frontière,
ce 26 avril, tout impatients de faire de nouvelles découvertes.
Mais cette étape a tourné court. Au bout d'une
semaine, nous sommes ressortis du pays, déçus et soulagés
à la fois.
Nous n'avions pas assez pris en compte les infos des guides de voyage.
Tout d'abord, le Botswana est un pays de sable. Il a toutes
les couleurs de la terre mais ce qui est sûr, c'est que pour s'ensabler,
il est toujours le même! Nous, avec notre joli petit fourgon français
et ses pneus de route, bien bas, pas 4x4 pour deux sous, on s'est
coincé plus d'une fois dans le sable Ça se passait
généralement dans les accès aux campings mais le
problème c'est que tout, en dehors des routes goudronnées,
nous donnait des sueurs froides.
Dans une petite réserve, sanctuaire pour les rhinocéros
blancs, nous avons failli y rester et là, interdit de descendre
du véhicule, sous peine de se faire croquer par un félin
ou peut-être embrocher par un rhino. Alors on a vite fait demi
tour sans avoir vu la moindre grosse bête. Nous avons juste
fait la course avec les pintades. (bt30727R)
Deuxième raison valable: la volonté du gouvernement
est clairement de favoriser un tourisme élitiste, pour
des gens prêts à débourser de très grosses
sommes . Ainsi, le moindre camping est très cher, l'accès
aux réserves ne se fait qu'en payant non seulement l'entrée
tous les jours, mais aussi le guide, l'essence du bateau ou du 4x4,
et parfois même l'avion...
Nos rêves de découvrir le spectaculaire delta de
l'Okavango se sont vite envolés. Nous avons réussi
à faire un petit tour en bateau de 2 heures. Belle approche
du fleuve, là où il n'est pas encore un delta. Notre guide
repérait très vite les animaux, mais il y en avait peu.
Nous avons vu deux crocodiles (bt30607R), des oiseaux
(bt30569R) et des nénuphars (bt30592R).
Au moins, nous avons appris que les crocodiles sont "du Nil"
et nous savons maintenant reconnaître les papyrus! (bt30559R,
bt30588R)
Toujours les sens en éveil, les enfants se sont
rattrapés en partant en exploration dans la forêt
du camping. Pas de babouins cette fois-ci, mais des petits singes
très vifs et curieux, les Vervets (bt30528R, bt30535R,
bt30548R, bt30557R). Un vrai régal de les observer!
Pour ma part, en faisant un petit tour vers les
autres emplacements, j'ai fait peur à un crocodile. Avec
une rapidité incroyable, il s'est précipité vers
le fleuve pour y plonger. Après coup, j'ai eu de sacrées
sueurs froides car s'il m'avait trouvée à son goût,
je n'avais absolument aucune chance de lui échapper. Il était
bien trop rapide pour que j'ai le temps (comme m'a suggéré
Nathan) de grimper dans un arbre. Mais puisque les crocos ont peur
des hommes et des petites femmes, tant mieux!
A Maùn, au sud du fameux delta de l'Okavango, nous avons
vu des 4x4 flambants neufs, et c'était un peu drôle de
regarder les gens s'embrouiller pour monter la tente fixée sur
le toit du véhicule! Il fallait bien qu'on rit pour compenser
notre déception.
Nous avons croisé des gens qui réservaient de lodges
accessibles uniquement en avion, et nous nous sentions un peu ...
différents d'eux. Nous avons parlé avec un sud-africain,
très sympa, qui s'apprêtait à payer 21 fois le prix
d'entrée de la réserve pour passer 3 semaines dans le
delta, + autant de nuits en lodge...
Nous étions aussi au milieu des gens d'ici, ceux qui vivent
du tourisme, ou qui survivent à côté.(bt30630R,
bt30631R, bt30632R, bt30713R)
Nous avons discuté avec la petite vendeuse
de souvenirs, si fière d'avoir bientôt un 2ème enfant,
et si heureuse de voir qu'on l'avait remarqué!
Nous avons admiré les femmes de la tribu des Hereros,
si belles dans leur costume colonial. (bt30642R)
Et surtout, nous avons passé une soirée inoubliable
avec... des français. Expatriés au Congo, Dominique
et Sophie, et leurs enfants Arthur, Juliette et Valentin, nous ont
offerts sans le savoir un sacré bol d'air dans notre voyage.
Autour du braaï, le barbecue de rigueur ici, Nous avons
partagé le dîner en parlant de mille choses. Entre autre
des français en général, préoccupés
et stressés si souvent par des problèmes sans grande
importance.
Le lendemain, autour du café, nous avons échangé
des livres en français, ainsi que nos adresses. Et la découverte
d'avoir des amis en commun nous a ravis.
Merci à vous, amis d'un soir, nous espérons bien
vous revoir un jour, en France sûrement, ou ailleurs.
Afin de voir les crocodiles de près, nous avons visité
une ferme d'élevage, qui vend la viande pour les restaurants
chics ( on ne mange que la queue) et la peau pour la maroquinerie.
De près donc, les yeux dans les yeux, nous nous sommes regardés
et les adultes, monstres de plusieurs mètres, nous faisaient
froids dans le dos (bt30659R, bt30683R, bt30688R). Quant aux petits,
les uns sur les autres, ils montraient une vivacité et une agressivité
qui laissaient entrevoir ce qu'ils deviendraient plus tard... (bt30697R)
Nous avons rapidement poursuivi notre route vers le sud et nous
avons ainsi découvert que le Botswana est bourré de
contrôles sanitaires.
Un barrage: un contrôle pour savoir si on a des produits laitiers
frais.
Un autre barrage ( 20 Kms plus loin): là, ils cherchent la viande
fraîche
Les contrôleurs vont directement au frigo d'ailleurs, ils
ont l'habitude. Mais après, tout dépend de ce qu'ils entendent
par produits frais. Une fois on ne nous a rien pris, alors qu'on avait
du fromage, un autre fois, ils ont pris le lait UHT entamé et
le camembert.
Le pire a été un contrôle sanitaire pour lequel
nous avons dû tous sortir, sur ordre d'un type très
désagréable et abusant de son pouvoir. Chacun a trempé
ses deux paires de chaussures dans un bain désinfectant.
La viande qu'on venait d'acheter à Francistown, 30 Kms avant,
nous a été confisquée! Et le type nous riait au
nez. Il a sûrement fait un bon repas, lui. Il nous a ensuite demandé
de dégager vite fait en passant les roues du fourgon dans un
bac de produit désinfectant.
Ce n'était pas notre jour: nous avons enchaîné
sur un contrôle radar juste après. Évidemment, Xavier
était un peu énervé et il s'est fait prendre. Vive
le Botswana!
Les quelques rapports que nous ayons pu avoir avec des Botswanas ( gens
du Botswana) n'ont pas été souvent agréables. Envahis
par les touristes riches, les gens d'ici semblent un peu se protéger
et restent très froids et distants. On peut les comprendre
mais cela n'a pas contribué à nous faire apprécier
ce pays.
Le Botswana ne s'est pas dévoilé pour nous, il a été
une étape du parcours, belle malgré tout par moment mais
qui nous a laissé un goût d'inachevé.
C'est aussi cela le voyage et ce n'est pas grave. (bt30651R)
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