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voir aussi toutes les photos de cette étape dans l'album n° 01, le n°02 & le n°03

France, le 1°septembre 2005 : Le départ

Visitez l'Album n° 00 "Avant le départ"

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Buenos-Aires, le 2 septembre : téléphone de Béa vers 21h30 heure française (soit 16h30 locale)
"Nous sommes à Saran (?) à 50 km au nord de B-A, là où était notre camion.
Nous l'avons récupéré il y a une heure environ, en bon état, sauf le lanterneau détérioré qu'il va falloir réparer.
Le voyage nous a paru très long et fatigant. Nous ne savons plus trop où nous en sommes à cause du décalage horaire et parce qu'on nous a fait manger souvent durant le trajet à n'importe quelle heure.
A l'heure qu'il est, nous allons chercher un camping et à manger.

Ce matin, à notre arrivée, il faisait 8 ou 9°, temps couvert avec des éclaircis.
Première impression :
Ce n'est pas très différent de chez nous; mais c'est sale partout avec quelques bidonvilles.
Nous ne pensons pas rester longtemps ici.
Bonjour à tout le monde."

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Concordia le 7 septembre 2005 21h15 (heure française, soit 16h15 locale)

Bonjour a tous!
Ahh! quelle emotion de voir autant de courrier pour notre premiere connection internet!
Merci a tous.
Et bien voila, le voyage a reellement commencé et, bien que je ne puisse pas cette fois-ci envoyer de photos, je vais vous donner un aperçu des premiers jours:

Arrivés à Buenos Aires à 8heures du matin, nous avons été emmenés à Zarate par des gens de Gefco pour récupérer le fourgon. ça a duré quelques heures ...
Ensuite, direction le centre commercial Carrefour ( pas dépaysés!) pour un petit plein alimentaire, et retour à Zarate. Première nuit au club nautique privé de la ville, où nous avons tout simplememt été invités pour avoir le droit d'y dormir.

Samedi 3, nous avons pris la route en longeant la frontière uruguayenne. Nous avons passé deux nuit à Gualeguaychu, dans un parc très beau au bord du fleuve Uruguay.

Lundi 5 et mardi 6, nous étions dans une palmeraie ( El Palmar), nous avons pu y voir nos premiers animaux "exotiques" : nandous, vizcachas (gros rongeurs de la taille d'un gros chat), très gros lézard ( la tête était grosse comme un pamplemousse!), renard gris et plein de petites perruches vertes partout qui font vraiment beaucoup de bruit.

Aujourd'hui, nous sommes à Concordia toujours près de la frontière, pour un plein de nouvelles et d'alimentation.
Nous remontons donc doucement vers les chutes d'Iguazu, à l'extrème nord.

Voici, pour finir, quelques impressions en vrac:
Les oeufs de poules sont blancs;
La lune a basculé. hier soir, elle était comme un "u";
Les argentins boivent une tisane toute la journée: C'est la "hierba maté";
Tous les moyens de locomotion sont bons: charrette tirée par un cheval en pleine ville, trois personnes sur le mème vélo, des voitures genre poubelles ambulantes ( R12, 504, 2 cheveaux) en très mauvais état;
C'est sale, mais il y a plein de poubelles partout;
Les argentins sont vraiment très gentils;
On dort bien dans le camion et on ne s'est pas encore étripé.
Les enfants ont commencé les cours du Cned à grande vitesse pour rattraper le retard.

Voilà, c'est un message écrit sur le vif, ce n'est pas très facile mais ce sont de bonnes nouvelles.
Nous vous embrassons tous et nous essaierons de faire mieux la prochaine fois.

Xavier, Béa, Noémie, Joachim, Nathan et Maïlys

PS: Votre enthousiasme pour notre voyage nous fait chaud au coeur. Malheureusement, nous ne pouvons pas répondre à toutes les demandes des uns ou des autres ( Rapportez-moi un peu de ceci ou cela, envoyez moi un message comme ci ou comme ça...) Sinon, nous voyagerons sans profiter de notre voyage. Ne nous en voulez pas!
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Du côté d'Iguazu, le mardi 13 septembre 2005
Visitez l'album n° 01

" Debout les gars, réveillez-vous!
Il va falloir en mettre un coup.
Debout les gars, réveillez-vous!
On va au bout du monde!

Certains nous prenaient pour des fous,
Mais nous on ira jusqu'au bout;
Et on sera au rendez-vous,
De ceux qui nous attendent. "

Voici trois jours que nous avons atteint cette petite pointe argentine si célèbre pour ses chutes d'eau extraordinaires: les chutes d'Iguazu.
Et bien nous avons beau être en zone sub-tropicale, ça fait trois jours qu'on supporte un temps couvert et plus ou moins pluvieux, avec une température de 12 ou 13 degrés. Correct, me direz-vous, puisqu'on est en hiver ici. Oui, mais nous étions arrivés samedi 10 avec une chaleur moite et collante, environ 35°C, difficilement supportable certes, mais qui nous paraissait plus conforme au climat.
Et voilà, en une nuit, nous avons perdu plus de 20°C!
Du coup, nous sommes toujours là à attendre un ciel plus clément pour visiter les chutes d'Iguazu.
Les enfants en ont profité, sans aucun enthousiasme, pour faire les premiers devoirs à envoyer au CNED. Deux jours terribles pour venir à bout des contrôles de math, physique, français, etc…

Une sorte de cauchemar, vécu à 6 dans le fourgon pour avoir plus chaud. De toutes façons, le vent soufflait trop fort et faisait voler les feuilles.

L'ambiance est bonne pourtant. Chacun trouve sa place petit à petit. On commence à accepter avec humour les défauts des autres: Celui qui renverse toujours son assiette, celui qui a le hoquet au milieu de la nuit, celui dont les pieds sentent… plus fort que ceux des autres…

On accepte mieux également les différences dues à ce pays: le beurre qui n'est jamais salé, le jus d'orange qui est toujours à base de lait de soja, les sanitaires toujours rudimentaires, sales et en mauvais état; la terre rouge de cette région qui tache énormément… (bt8991R)
Et puis on intègre de mieux en mieux cette vie nomade plus simple et plus rudimentaire: la vaisselle et la lessive se font dehors, à l'eau froide, nos vêtements sont moins propres, les douches sont généralement tièdes et d'ailleurs, on ne les utilise pas forcément, l'endroit où l'on s'arrête n'est pas toujours extraordinaire. De plus, il faut faire preuve d'imagination pour les petits soucis du quotidien.
Mais nos journées sont aussi remplies de découvertes et de rencontres:
Quel est ce beau toucan qui nous observe? (bt8964R)
Comme ces bambous sont énormes! (bt8968R)

Vous avez vu cette voiture complètement déglinguée? (bt8923R)
Venez! La dame du parc va apprendre à Joachim à préparer le maté! (bt9011R)
Oh! Il y a des enfants qui courent après le fourgon pour vendre des pierres précieuses!
Super! Cette grosse liane fait une balançoire! (bt8884R)

Découverte, émotion, émerveillement, galère, ennui, travail, rires …
Voilà notre vie.
A bientôt!
Béa.
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*********
Notre débarquement a nécessité quelques adaptations de notre équipement.
Pour commencer, le transfo hi-tech (il est sensé reconnaître la tension d'alimentation) de l'ordi n'aime pas le courant pas très sinusoïdal de notre convertisseur. Conséquence : il ne sait pas trop ce qu'on lui donne à manger (c'est du 110 ou du 220V ?) et il sort ... rien ! Il faut donc recharger dans les campings. Si on ne trouve pas de solution, ça va être dur en Bolivie (merci donc à tous les électriciens qui pourront me donner des solutions, pour l'instant j'ai bien trouvé un transfo bête pour faire du 16V, mais il ne sortait qu'1 malheureux ampère au lieu de 4. Le démontage du transfo d'origine me laisse perplexe - c'est plein de trucs bizaroïde dedans) et puis, c'est quitte ou double : si ça marche: bingo, mais sinon on risque de ne plus pouvoir recharger du tout !).

La Casa rodante (dit camping-car) quant-à elle, fonctionne bien, à part une fente sur le pare-brise (suite à la rencontre d'un caillou sur une belle route bitumée) qui se propage doucement mais sûrement. Pas dans le champ de vision, la tendance du jour est une bifurcation vers le sud (enfin pour vous !). Suite au prochain épisode. La réparation du lanterneau avec de la toile adhésive tient le choc et surtout la pluie d'orage (voir bulletin météo).
(bt8790) (bt8797)

A propos de sud, nous confirmons que le soleil tourne à l'envers : en fait toujours de l'est vers l'ouest, mais comme il passe au nord, c'est de droite à gauche !

Evidemment, les normes argentines ne sont pas les mêmes que les Françaises : pour le gaz, pas de problème, on n'en a pas eu encore besoin vu que notre bouteille (celle à moitié pleine qu'on voulait pas nous échanger contre une complètement vide en France !) a bien pris le bateau et est arrivée à bon port. Par contre, pour mettre la seconde, il va falloir adapter les placards vu que les bouteilles vendues ici n'y entrent pas. Nous avons donc acheté une scie. Pour l'électricité, pas de problème non plus, si ce n'est dans les douches ou l'eau chauffe directement dans la pomme de douche alimentée en 220V avec des épissures vaguement protégées par du scotch. Ca fait drôle de voir une grosse étincelle quand on ouvre le robinet d'eau chaude !

Les cyber-café, on en trouve partout, mais ils ne connaissent pas les clefs USB. On va tenter un branchement direct de l'ordi.

Ici, on trouve des coccineras (dit barbeuk) partout avec des tas de tables pour manger.

A l'arrivée, on avait un peu la tête à l'envers : les clefs perdues étaient dans le sac de Xavier (une bonne fée avait du les y mettre); la première platée de nouilles a fini par terre (de toutes façons elles étaient même pas salées), on a donc mangé la sauce sur du pain; Nathan a tenté de passer incognito à travers une porte vitrée fermée qui ne s'est pas laissée impressionner.

Xavier
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le 24 septembre 2005, dans la région de TUCUMAN (Nord-Ouest Argentine)
voir aussi toutes les photos de cette étape dans l'album n° 02

I - Chutes d'IGUAZU, jeudi 15 septembre

Le grand jour. Aujourd'hui, qu'il fasse beau ou pas, on va voir les chutes.
Et bien, il ne fait pas beau, ça crachine, il fait froid, mais on y va quand même.
Ca fait déjà 5 jours qu'on attend de retrouver les 35°C de samedi dernier et au lieu de ça, on a à peine 12°C.
Tout le monde est impatient.
Le premier choc, d'abord, c'est de voir des touristes partout dont plein de français. On croyait naïvement que nous serions " presque " tout seul un jour de mauvais temps. Au lieu de ça, on se retrouve dans une masse de sacs en plastique blancs, bleus ou verts qui font office d'imperméables mais qui ressemblent plutôt à des sacs poubelle en balade.
L'approche des chutes est donc lente, tout le monde a choisi, comme nous, d'aller d'abord les voir d'en haut. Le bruit de cataracte grandit et d'un seul coup, on se retrouve avec de l'eau sous les pieds qui passe à une allure folle avant de faire le grand saut. Sublime.


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Plus on continue sur notre passerelle et plus on découvre l'immensité des lieux. Le débit est impressionnant, gonflé par les quatre jours de pluie tropicale que nous venons de subir. Les chutes n'en sont que plus belles. Le brouillard et les fines projections de gouttelettes se mêlent, la jungle autour semble transpirer, respirer, vivre…
On oublie les touristes, d'ailleurs,, dans toute cette humidité ambiante, on les voit à peine. Le brouillard monte et descend, le spectacle est magique.
Le circuit inférieur ajoute de nouvelles sensations, d'autres impressions. On se laisse arroser avec délice, même si on râle ensuite d'avoir été vraiment trempé.
Nous sommes au cœur d'un lieu fantastique, incroyable.

Après ce parcours, et après le déjeuner, nous partons marcher dans la jungle. La jungle, ça n'a pas l'air très différent de chez nous, d'autant qu'on suit un sentier presque praticable. Mais si on regarde vraiment ce qui nous entoure, on découvre des palmiers, des bambous, des lianes, qui forment avec le reste de la végétation un univers impénétrable…et dangereux.
Pour notre part, nous ne verrons que des coatis ( petits fourmilliers) et un couple de singes, animaux inoffensifs dont la découverte sera pour nous comme la cerise sur le gâteau de cette journée inoubliable.
En ressortant du parc, Nathan et Maïlys se plantent devant deux femmes de la tribu des Guaranis qui se gèlent devant leur artisanat en espérant la venue des touristes. Nathan achète une sarbacane et Maïlys un arc. Tout deux découvriront avec joie que ça marche vraiment!
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II - Traversée d'Est en Ouest de la partie Nord

Nous sommes le 24 septembre, le temps a passé depuis notre visite aux chutes d'Iguazu ( voir texte). Voici donc un petit aperçu de ces derniers jours.

Le vendredi 16, nous reprenons enfin la route, sous un ciel très sombre, en direction du sud-ouest. Notre premier arrêt est avant Posadas, dans un petit village connu pour son ancienne mission jésuite: San Ignacio Mini. Le camping de pêcheur que nous trouvons est un petit paradis avec plage de sable fin et jolis parasols au bord du fleuve Parana. Concentration minimum pour travailler ici. Pas grave!
Dimanche 18, nous repartons. Impossible de faire des courses à Posadas car on est dimanche. Nous poursuivons jusqu'à Corrientes. Bonheur!! Le soleil existe ici. En fait nous avons quitté la zone subi tropicale et la terre n'est plus rouge. Malheureusement pour nous, nous tombons en plein meeting pour les prochaines élections des députés provinciaux. Les argentins ne font pas les choses à moitié et c'est donc difficilement supportable. Nous faisons 100 km de plus jusqu'au Parc national Chaco, réputé pour ses singes hurleurs.
Une pause hyper agréable encore, au calme jusqu'à l'arrivée de deux cars scolaires le mardi. Beaucoup d'oiseaux ici, très beaux mais dont les noms nous sont inconnus. Nous avons bien essayé de voir les singes hurleurs, sans succès. Par contre, nous les avons bien entendus.

Mardi 20, donc, Nous partons en direction de TUCUMAN, au pied de la cordillère des Andes. Nous changeons de province et la différence est brutale. Nous traversons un pays de poussière et de sacs plastique: tout est sale, tout est moche. Nous ne voyons qu'une succession de bouteilles, déchets et autre détritus. Comment les gens peuvent-ils vivre ici et accepter un environnement pareil, d'autant qu'ils sont pauvres et que rien ne pousse ici? C'est assez incompréhensible pour nous.
Nous arrivons tard à Santiago del Estero, 160 km avant Tucuman. Pas de camping en vue, il fait nuit. Nous nous arrêtons finalement dans une station service. Ce soir, nous faisons un peu partie de la grande famille des routiers (beaucoup de camions sont d'ailleurs déjà là. Il y a tout ce qu'il faut ici: WC, douches, et même la jolie jeune femme qui vient proposer à Xavier ses services pour la nuit…
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Mercredi 21, sans nous attarder, nous repartons . La poussière est partout, il y en a plein le fourgon et dès qu'on croise un véhicule, on ne voit plus rien. La route n'a qu'une voie mais on voit parfois arriver en face un camion lancé à pleine vitesse. C'est alors à qui cèdera le premier en roulant sur le côté.
Tucuman, ville importante, a de bien beaux monuments, des gens riches et aussi des cireurs de chaussures ou des nettoyeurs de pare-brise.. Nous faisons des courses et poursuivons jusqu'à un barrage à 25km. C'est par hasard que nous empruntons une piste qui nous mène à un camping comme on n'en a jamais vu. Un monsieur sans dents de devant nous accueille, tout heureux de voir des français chez lui. Il se met en quatre pour nous être agréable. Et nous découvrons un lieu incroyablement rudimentaire. Pas d'eau, pas d'électricité, pas de douche bien sûr. Le monsieur me verse pour la vaisselle de l'eau tirée d'un grand bidon (vu la couleur, ce doit être l'eau du lac) et me met de l'eau "potable", donc plus claire, pour le rinçage.

Maïlys est aux anges: il y a pleins d'oiseaux en cage, des lapins, des poules, des poussins…
Ce soir, c'est Barbecue, nous avons pu acheter de la bonne viande argentine.
Ce camping de pêcheurs fait partie de ces lieux qu'on n'oubliera pas, qui n'existent plus en France mais qu'on adore découvrir comme ça, au détour d'un chemin.

Jeudi 22 septembre, nous quittons notre petit pêcheur si accueillant et nous prenons de la hauteur. Direction TAFI DEL VALLE, au sud de Cafayate. C'est un village perché à 2000m d'altitude mais l'air est chaud et il y a quelques cactus. Le seul camping du village est fermé pour cause de réfection mais un monsieur au ventre absolument énorme nous propose de rester. Il connaît énormément de choses sur la région, en particulier sur le peuplement autrefois d'indiens qui ont laissé beaucoup de trace de leur culture.
Le lieu est sympa mais une fois de plus, il n'y a pas d'eau chaude et ça fait un sacré bout de temps qu'on ne s'est pas lavé. Au bout de 3 semaines de voyage, ça a moins d'importance pour nous mais peut-être que, quand même, on vous ferait un peu peur. On se lave à l'eau froide bien sûr mais c'est toujours le minimum.
De toute façon, le soir, le patron arrive et décide qu'on doit partir le lendemain. Ouf! Pas le soir même, il a eu pitié grâce aux enfants!

Béa
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Le 12 octobre 2005
dans un petit village près de la ville de La Quiaca (Argentine)
avant de passer en Bolivie

Bonjour à tous!
Que de choses à vous raconter depuis la dernière lettre! On s'en est mis plein les yeux, c'est pour ça qu'on ne vous a pas donné de nouvelles et que vous êtes impatients:

Le 23 septembre, en quittant Tafi Del Valle, nous sommes tombés sur une vallée de cactus. Des cactus impressionnants, énormes, immenses, comme dans Lucky Luke! (bt9420) .Des cactus qui rendent ridicules les petites choses du même nom vendues chez Truffaut. (bt9428). Cette espèce protégée pousse d'un cm par an . Sachant que les plus haut atteignent bien 5m, quel âge ont-ils? Et oui, 500 ans! Ils ont dû voir la chute de l'empire inca et l'arrivée des Espagnols. On en est tout ému. Maïlys se fait un beau bouquet d'épines de cactus (bt9431) , Noémie et Joachim prennent des photos dans tous les sens, Nathan fait des expériences comparatives, nous passons tous de l'un à l'autre, observant les formes, les tailles, les couleurs...
Nous sommes repartis à regret mais depuis, les cactus nous suivent toujours... même dans nos rêves.

L'étape suivante a été aussi belle: ce sont les ruines des indiens Quilmes de la vallée Calchequies.(bt9521)
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Des indiens particulièrement féroces, les espagnols en savent quelque chose depuis leur arrivée sur le continent.
Finalement vaincus, déportés, exterminées, ils ont disparu en laissant ces ruines ( restaurées) et quantité de dessins et d'objets.(bt9500)
Nous avons fait une belle rando sur ce site car vues d'en haut, les ruines sont encore plus belles: des petits murets dans tous les sens, des pièces, des mortiers pour écraser le grains, des salles de réunions...(bt9517) Nous avons dormi plus loin, à Cafayate.

Le 26 septembre, nous avons fait une plongée sensationnelle dans la Quebrada de Las Conchas. (bt9546) Autrefois recouverte par la mer, cette région a laissé apparaître plus tard des montagnes de sable dur aux couleurs de feu. (bt9616)Nous nous sommes immergés dans un monde magique, envoûtant et presque mystérieux. Le soleil était bien brillant, les ombres s'ajoutaient aux dégradés de couleurs, créant d'autres formes étonnantes. Nous y sommes restés pas mal de temps, chacun s'en donnant à coeur joie: escalade pour les uns, photos pour les autres, ou les deux.(bt9573)
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Après avoir mangé sur place, nous avons fait une petite rando ensemble, pour prolonger un peu cet instant d'émotion.(bt9649)

Vers ces dates-là, d'autres moments ont été nettement moins drôles.(bt9705) Il faut vous dire que depuis Cafayate, nous n'avons eu qu'une piste à la place d'une route.(bt9704)
Une piste normale, ça passe, mais une piste genre "tôle ondulée", qui plus est sur 80 km, ça vous masse le dos pour 10 ans. Au bout d'une journée, on a les yeux qui cherchent leur parallélisme, les oreilles pleines d'abeilles et les neurones qui jouent des castagnettes. Et les cours du Cned après ça? Heu... qu'est-ce que c'est déjà, le Cned?...

Malgré cette route infâme, nous avons continué jusqu'à Cachi, petit village très sympa avec sa grande place ombragée, son église au toit de cactus,(bt9834) son musée d'archéologie très bien fait (même Joachim a apprécié!).
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Maïlys s'est arrêtée indignée devant la Pacha Mama, statuette vénérée par les argentins car elle représente la terre-mère, devant laquelle étaient déposés des cigarettes, gâteaux, bonbons, etc...(bt9827).
"Mais ça s'fait pas, dis donc, c'est du gâchis!, a dit Maïlys presque avec colère. Les gens lui donnent à manger mais elle s'en fiche, elle, puisque c'est une statue! En plus, c'est les fourmis qui mangent les bonbons!" Difficile d'expliquer...

Au dessus du village de Cachi se trouve la deuxième plus haute montagne d'Argentine, le Nevado de Cachi (6380m). (bt9771) En faisant une randonnée dans ce coin, nous sommes tombés sur des ruines anciennes et non fouillées apparemment. Il y avait plein de mortiers plus ou moins cassés ( les mêmes qu'au musée) (bt9778) et c'est Joachim qui le premier a trouvé des morceaux de poteries peintes. D'un seul coup, il s'est cru archéologue et s'est mis à fouiller fébrilement. Il a bien fallu repartir en laissant derrière nous ce lieu rempli d'histoire datant d'au moins 9000 ans.(bt9790, bt9793)

Le 29 septembre, nous sommes arrivés à Salta, Salta la Belle, comme disent les argentins, mais que nous avons découvert dans une tempête de sable à faire pâlir les marseillais. Enfin bon, c'était une étape obligée puisque nous avions deux colis à réceptionner. C'est ici que le cauchemar a commencé.
Poste-douane, douane-poste, pas de colis. Nous sommes donc allés passer le week-end du 1er et 2 octobre au bord d'un barrage. C'était beau, c'était calme, ça nous a apaisé les nerfs.(bt9900, bt9947)

De retour à Salta, nous avons remis notre nez à la poste, à la douane Xavier s'est même énervé ( c'est rare!). Lisez son texte, c'est instructif! (dans la rubrique "Poste restante", page Argentine)
Joachim en a été très perturbé: un matin, il a renversé son bol de chocolat au lait sur la banquette, puis il a oublié son couteau et son MP3 dans la douche (retrouvés deux heures plus tard), puis il a laissé son appareil photo à nouveau dans les douches, retrouvé aussi un peu plus tard. Le lendemain, c'est le pot de cornichon qu'il a fait valser. Depuis, on le surveille.

Bref, nous avons récupéré un colis, après que Xavier ait failli égorger le douanier scribouillard qui voulait nous racketter . Et comme le deuxième colis n'était toujours pas là, nous sommes repartis quelques jours.
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Nous venons donc de passer quelques jours sublimes, tout en beauté.
Nous avons rejoint le petit village de Purmamarca, hors du temps mais pas des touristes quand même. Un marché artisanal avec des prix au plus bas, des couleurs,( bt20025) des odeurs, des gens plus typés, des ruelles calmes.(bt20043)
Une vieille femme a éclaté de rire quand je lui ait dit que Noémie voulait tout acheter. Mais c'était vrai!

Nous nous sommes payés le luxe d'une nuit à l'hôtel (le bonheur!)
Nous avons marché vers la montagne aux sept couleurs:(bt20058) encore un lieu étonnant par la diversité des types de roches et des teintes. Du blanc ( 3 millions d'années) au rouge (80 millions d'années) en passant par le vert, violet, jaune, orange, à paillettes, à rayures..(bt20072) Un rêve de géologue!

Et puis nous sommes partis à l'assaut d'un col de 4170m (pas de mal des montagnes, ouf!) pour redescendre vers les Salinas Grandes. Ce sont des Salines de 50km de long, qui existent depuis que les Andes ont obligé la mer à se retirer, piégeant par endroit des lacs salés. C'est tout simplement éblouissant, dans les deux sens du terme. Blanc partout, croûtes de sel, formes géométriques, vigognes qui se promènent dessus (bt20212), crissements sous nos pas... Mais où sommes-nous?(bt20290, bt20303)
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N'oublions pas pourtant la réalité de ceux qui se sont organisés en coopérative: 35 familles vivent de l'exploitation du sel (bt20284). Extraire une tonne de sel par jour rapporte à un homme 12 pesos ( environ 3 euros) ce qui est peu(bt20266). C'est pourquoi, après l'école, les enfants de ces familles viennent vendre des souvenirs aux touristes qui visitent les salines.
Le coucher de soleil fut grandiose( bt20318).
Touristes et travailleurs partis, nous nous sommes retrouvés seul au milieu de ce lac immense, guettant à chaque seconde la transformation du ciel et du sel (bt20308).
Et le lendemain, une autre luminosité a accueilli notre réveil par un froid un peu mordant. Difficile de quitter un endroit pareil mais la réalité se faisait pressante: pas de toilettes à l'horizon. Alors nous avons repris la route.

Après une nouvelle pause à Humahuaca, petit village très typique, nous sommes redescendus vers Salta le 10 octobre pour aller dire un petit bonjour à Mme Fernandez, à la douane.
Et le 11 au matin, nous avons eu le grand bonheur de trouver notre paquet, non pas à la douane mais à la poste, tout simplement. La dame était soulagée de nous voir arriver , s'inquiétant de ne pas savoir où on était pendant plusieurs jours. Noémie a donc ouvert son colis sans joie: il contenait des cours d'espagnol et des cassettes. Vive le CNED!
Alors, avec un petit vent de liberté dans le nez, nous avons vite pris la direction de la frontière bolivienne et nous sommes donc dans un petit village près de la ville de La Quiaca d'où nous vous envoyons ce message.
A bientôt en Bolivie!

Béa
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III - Quelques détails techniques et autres problèmes

Ça y est, on a fini par se décider à acheter une bombonne de gaz. Évidemment, elle ne rentre ni dans l'emplacement prévu, ni dans le coffre. Mais on n'avait pas le choix, il va donc falloir tailler dans les placards. Pour l'autre bouteille, on ne sait pas encore si on pourra la faire remplir. On a aussi fini par trouver de la résine, on pourra faire une réparation plus sérieuse du lanterneau.
Pour l'électricité, une solution est en chemin, elle a traversé l'Atlantique et devrait nous attendre prochainement à Salta. C'est une bonne occasion de vérifier les compétences du courrier Franco-Argentin.
Pour la mécanique, pas encore de pépin malgré les chemins défoncés et très en pente pour accéder aux campings et qu'on n'aurait pas osé emprunter en France. Il y a juste la courroie de l'alternateur qui chante un peu le matin au démarrage (à surveiller). Par contre, le Jumper n'est pas étanche à la terre des chemins!

Petit problème de math pour mettre en pratique les cours : sachant qu'il faut 3 min 38 sec. pour filtrer 2 litres d'eau et qu'une cartouche Katadyn permet de filtrer 7000 litres, combien d'heures par jour faut-il pomper pour épuiser cette cartouche en 10 mois de voyage ? Pour Jean-Henri, quel muscle travaille le plus ? Question subsidiaire : va-t-on mourir de soif ou d'épuisement à ce rythme ? Petit indice : les enfants ont fait le calcul et ne sont pas volontaires.

Xavier
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