Argentine
Des anecdotes, des rencontres, des aventures ...

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le 12 octobre vers Salta

RENCONTRES

Brèves mais sympathiques, les rencontres avec les Argentins ont été nombreuses depuis un mois. Certaines nous ont marquées plus que d'autres.
Il faut dire que nous faisons des progrès fulgurants en espagnol et que nous parlions déjà assez bien au départ pour nous exprimer. Pour la compréhension, c'est plus dur d'autant que les argentins ont trafiqué le castillan à leur sauce!
Vers le 8 septembre, nous avons fait la connaissance de Juanita qui s'était prise d'amour maternel pour Joachim. Son prénom lui plaisait et puis elle était persuadée qu'il comprenait tout ce qu'elle disait. On a bien ri parce que ce n'était pas du tout le cas! En tout cas, elle a pris le temps, un soir, de nous expliquer la préparation du maté, le choix de la bonne yerba, etc... (bt9010)
Elle a également expliqué à Maïlys qu'elle pouvait prendre dans ses mains les papillons géants mais qu'elle devait absolument les laver après pour ne pas être malade.
Le 21 septembre, le camping de pêcheur "sans rien" nous a beaucoup marqué. Le monsieur sans dents qui nous a accueilli était ravi de nous voir, d'avoir des français chez lui. Il était très attentif à nos besoins et il a beaucoup discuté avec Xavier.(bt9391)
Le 23, à Tafi Del Valle, le monsieur au ventre énorme avait à coeur de nous expliquer le patrimoine historique de sa région. Il répondait très volontiers aux questions et nous a dit avec malice qu'il y avait en France un menhir de sa vallée.

Dans un village, nous avons acheté quelques fruits et légumes à un monsieur très gentil. Nous ayant bien sûr demandé d'où on venait, il nous a dit qu'il collectionnait les euros. Nous lui avons donné quelques pièces. Il était tellement content qu'on a eu droit à 6 bananes de plus, avec en prime des souhaits chaleureux de bonheur, un bon voyage , bonne chance, etc... On est paré pour 10 mois!

Le 26 septembre, nous avons pris deux jeunes filles en autostop. Et bien là, c'était silence radio: pas un mot, pas une question. Nous constatons d'ailleurs depuis le début que les jeunes argentins sont particulièrement indifférents. Les plus curieux sont les gens de plus de 40 ans.

Le 29 septembre, nous avons dépanné des argentins qui avaient probablement cassé un cardan. Dans un endroit désert, en plein soleil, attendant sans illusion une bonne âme solidaire, ils grillaient comme des petites saucisses dans leur voiture, sans eau, sans rien à manger. Il y avait deux bébés à l'intérieur. Ils nous ont beaucoup remercié pour l'eau et la nourriture. Ensuite, nous avons embarqué les deux hommes pour trouver un mécano à la ville la plus proche. A partir de ce moment-là, ils n'ont plus rien dit.

Et enfin, début octobre au camping de Salta, Maïlys s'est fait une copine, Ambar, avec laquelle elle a beaucoup joué. Pour mieux se faire comprendre, Maïlys venait nous demander: comment on dit "attends", "regarde", etc...(bt9973)

Nous avons d'ailleurs retrouvé Ambar et ses parents à Humahuaca, sur le marché artisanal où ils vendaient des bijoux et figurines et là nous avons pas mal discuté avec la maman, très sympa.

Les argentins sont d'une nonchalance extraordinaire, il peuvent passer la journée à balayer en s'arrêtant 10 minutes toutes les 5 minutes, ou bien rester sur une chaise pendant des heures sans rien faire ( même les jeunes). C'est quelque chose de totalement incompréhensible pour Joachim!

En conclusion, nous avons l'impression que les nuits dans les campings apportent de bonnes occasions pour discuter avec les argentins car sinon, ils ne viennent pas vraiment vers nous. Beaucoup fonctionnent pas mal à l'européenne. De notre côté, nous ne nous contentons pas d'acheter ou de prendre des renseignements, nous essayons de discuter aussi.
Par contre, les hommes s'adressent facilement à Xavier et m'ignorent superbement, ou éventuellement me prennent pour une pauvre idiote incapable de parler leur langue, ce qui n'est pas mieux. Nous sommes en tout cas bien perçu comme des touristes, vite repérés par les cireurs de chaussures, même si on n'a rien à cirer.
Béa
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LES CAMPINGS

Les campings méritent un chapitre à part.
Un camping, ici, ne pourrait même pas exister en France à causes des normes de sécurité et d'hygiène à outrance de notre cher pays.( bt9172)
Le plus haut de gamme a été un camping "americano" à Puerto Iguazu: boutique, salle de jeu, internet, piscine ouverte. Mais nous avons nous-mêmes enlevé tout ce qui flottait dans l'eau. Et il n'y avait bien sûr pas de verrou aux toilettes et de l'eau à peine chaude. Un accueil particulièrement froid

Le plus bas de gamme: un camping de pêcheur au bord d'un barrage. Pas d'eau courante, pas d'électricité, pas de douche, l'eau du barrage pour la vaisselle. Mais un super accueil, une super vue, un super feu pour griller la viande. (bt9389)
Ce qu'on retrouve à peu près partout :
Ce qui est cassé est cassé, on ne répare pas, on ne remplace pas: pomme de douche absente, carrelage cassé, robinet disparu, fuites partout. Les installations électriques des douches sont à faire peur (bt9218)
Il y a presque partout des tables et bancs en béton, mais les bancs sont toujours trop loin et les tables toujours trop hautes.
C'est parfois très sale, rarement très propre.
Il y presque toujours des piscines, mais vides !
Il y a parfois de grands endroits abrités avec tables et bancs et partout, partout des barbecues.
Les responsables des campings sont souvent accueillants et discutent volontiers.
Il y a généralement des jeux pour enfants (bt9404)
(pas en plastique,pas tout mou dessous pour ne pas se faire de bosse, des vrais jeux en fer bien durs et bien solides)
Et le prix? Souvent autour de 15 pesos (5 euros ) pour une nuit à 6, parfois gratuit, parfois plus cher.
Béa
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POSTE RESTANTE

Car Glass, c'est bien, mais ils n'ont pas grand mérite, en fait deux petits bouts de scotch (mais des deux côtés du pare-brise) font l'affaire pour arrêter une fissure dans le pare-brise! Certains diront que c'est un hasard, mais depuis la fissure ne progresse plus (c'est peut-être un peu comme l'homéopathie ?).

Donc toujours pas de pb majeur, hormis l'impression que tout va se disloquer dans la casa (rodante) quand on se prend de la tôle ondulée (merci aux experts pour leurs éventuels conseils : nous avons testé doucement, plus vite, encore plus vite, mais faut pas abuser, il y a quand-même beaucoup de virages et des grosses machines qui ratissent la terre en haut des côtes. C'est quoi donc la vitesse optimale ?).

Le casse-tête du jour (ou plutôt de la semaine, je n'ose dire du mois!), c'est LE COURRIER ! Kafka, c'est de la bibine, il a pas dû passer par l'Argentine. On va aussi pouvoir rajouter une version expert au jeu du routard (pour les initiés) : récupérer 3 colis durant le voyage.
Bon d'accord, on n'a pas commencé par le plus simple : récupération d'un colis envoyé en Chronopost à la Poste restante, correo central, Salta, Argentina le 19 Septembre 2005. Toutes les instructions ont été suivies, nous nous présentons donc la fleur au fusil, le 30 Septembre pour ne brusquer personne, en fin d'après-midi, après la sieste officielle.
Et là, début du circuit, il faut se rendre à la douane pour les colis internationaux, le matin de 9h à 11h. Le lendemain, donc, présentation au dit bureau. Pas de numéro ? Rien à faire. Après négociations, la petite dame daigne regarder si par hasard elle n'aurait pas un colis de France.
Rien, retournez au bureau de poste.
Toujours rien, même avec le nom. Nous sommes le vendredi soir, n'espérant plus rien avant le lundi, nous allons prendre l'air au bord d'un lac. Mardi, toujours pour laisser du temps au temps, retour aux douanes avec le reçu de chronopost Toujours rien, retournez au bureau d'aide aux clients. Pas de numéro du correo Argentina ? Retournez à la Poste Restante ! Peut-être que vers 14h, il y aura quelque chose car un colis international doit arriver.
14h, rien de rien! Par contre, la réceptionniste reconnaît le destinataire : JET PAQ, qui a un bureau a 3 rues de là. Mais qui n'ouvre qu'à 16h30. Et là : non, nous n'avons rien. A si, 2 feuilles sur un bureau !
Victoire, c'est pour nous !! C'est à l'entête FedEx, ne nous demandez pas pourquoi, ni comment on était sensés savoir qui était JET PAQ et où ils se trouvaient.
Enfin, nous signons, et on nous envoie…à la douane ! Qui ferme à 15h00 !!
Patience, demain est un autre jour, on ira donc aux douanes. De toutes façons, nous avons aussi un colis envoyé en express de France (par La Poste : si quelqu'un sait où on doit aller voir pour récupérer notre courrier adressé en poste restante ?).
Le lendemain, donc, passage aux douanes, toujours au deuxième étage. Et là, oh miracle, notre paquet ! Mais l'histoire n'est pas finie. Question fatale : l'objet de l'envoi est-il neuf ? la réponse est oui, c'est une mauvaise réponse, il fallait répondre non. En effet, on nous raconte maintenant qu'il faut payer des taxes d'importation, à la grosse 200 $, c'est deux fois le prix du produit !! Après négociation et menace de ne pas prendre le colis, notre douanier finit par nous aligner des chiffres se soldant par une note de 100 $. Après ce parcours du combattant, nous décidons de payer.
C'est presque terminé, le douanier fait sa note, nous envoie à la comptabilité qui édite sa note et nous envoie à la banco de la nation pour payer. Après quoi nous repassons par la compta qui valide notre payement, nous renvoie à notre douanier, qui nous donne notre paquet ... sans rien vérifier !!
Et vous savez quoi, CA MARCHE !! Le fameux colis était un convertisseur 12v/220v et nous pouvons maintenant charger l'ordi en dehors des campings.
Xavier
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le 24 septembre, dans le Nord-Ouest de l'Argentine

IMPRESSIONS

Ce qu'on mange ici et pas en France:
- Le maïs écrasé, en boite;
- les pépinos, qui ressemble à de gros cornichons ou à de petits concombres, au choix;
- La dulce de leche: traduisez " la douce de lait ", c'est-à-dire de la confiture de lait, dont les argentins raffolent. Elle remplace avantageusement le nutation
- le yaourt liquide en sac d'un kilo;
- la mayonnaise en sac de 2 kg;
- les pâtes en sacs de 5 kg;
- le chocolat aéré, c'est-à-dire plein de trous;
- des meringues à l'odeur de friture rance;
- le beurre salé qui n'existe pas;
- des céréales au goût de savon;
- la yerba maté très très " amargo " ( amère), boisson nationale;
- la " mantacol ", sorte de pâte de cacahuète très bonne.

Et encore:
- le shampooing ne mousse pas, plus on en met, plus on a les cheveux gras;
- il n'y a jamais de verrou aux portes des WC. Au mieux, elles se ferment sans s'entrebâil au pire il n'y a pas de porte.
- l'eau chaude n'est chaude qu'à partir de 16heures;
- la recette de la soupe Knoor, particulièrement détaillée: " 1: allumer la radio, 2: détendez-vous, 3: sentez-vous déjà la bonne odeur qui envahira votre cuisine? Etc…
- sur la route, si tu ne peux pas doubler à gauche, et bien tu doubles à droite;
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UNE AVENTURE PARMI D'AUTRES

Comme presque partout il y a des chasses d'eau dans les WC. Mais elles ne fonctionnent pas toujours très bien.
Un jour, ayant donc appuyé, j'ai constaté que le bouton ne revenait pas à sa place. Le temps que je réfléchisse, l'eau avait atteint le bord de la cuvette. Le temps que je poursuive ma réflexion pour trouver la solution, l'eau, et le reste, avait débordé, inondant les autres toilettes.
Tout à une fin, même les cauchemars mais désormais, je me méfie comme de la peste des chasses d'eau sans réservoir…
Béa
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