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13 & 14
Extraits
de mails reçus par le webmaster entre le 24 janvier et le 15
février
le 24 janvier : "Nous passons la frontière
Chili/Argentine aujourd'hui et espérons pouvoir trouver des pneux
neufs !"
le 25 janvier : "On n'est plus au Chili mais
en argentine, on voit la différence!
On a rejoint la côte atlantique pour avoir une route goudronnée,
d'autant qu'on avait une roue crevée depuis la veille. On a bien
fait parce qu'on a crevé une deuxième roue hier soir!
On vient de faire changer les pneus, on va reprendre la route vers le
sud ouest on va se poser à El Calafate."
le 27 janvier : "Nous sommes passés
à El Chaltén, au nord de El Calafate, un village au pied
d'une montagne célèbre en alpinisme, le Fitz Roy. C'est
très très beau, mais c'est le bout du monde.
Internet et le téléphone ne fonctionne que par satellite
et ça coupe tout le temps.
..........
Je ne peux pas envoyer de photos, ça ne passe pas non plus.
Par contre, nous avons pu enfin prendre nos billets d'avion. Nous ne
pouvions pas le faire tant que le contact GEFCO à Buenos Aires
ne nous répondait pas à propos de l'envoi du fourgon en
Afrique du Sud.
On vous en reparlera un peu plus tard. Nous savons en tous cas que nous
devons être le 17 février à Buenos Aires pour déposer
le fourgon, qui partira le 20 en direction de Durban. Et nous, nous
prendrons l'avion le 28.
........
Tout le monde va bien, pas de problème de santé. Nous
avons quitté El Chaltén pour rejoindre la côte est
et remonter vers le nord. C'est promis, nous n'irons pas plus au sud!
Nous sommes à Puerto San Julian pour deux ou trois jours, c'est
au sud de la Péninsule Valdès.
le 15 février : "Voici un petit mot
rapide.
Nous serons à Buenos-Aires demain, il fait très chaud
et on en a marre de rouler
********************************
Buenos-Aires le 22 février 2006
ARGENTINE -- ACTE II
C'est le 24 janvier que nous avons retrouvé
le premier pays de notre voyage
Notre dernier jour au Chili avait été l'occasion d'utiliser
pour la première fois la roue de secours. Mais lorsque le lendemain,
nous avons crevé pour la deuxième fois, nous avons trouvé
ça moins drôle. Était-ce le début des
ennuis?
Après un colmatage de fortune ( à la résine!),
nous avons rejoint un centre Pirelli pour faire changer les 4 pneus
bien usés. Ce fut un gros trou dans le budget et bien sûr,
impossible d'obtenir l'autorisation de payer avec la carte bleue. En
Argentine, Visa n'a pas la cote.
Nous avions décidé de descendre plus au sud encore.
Ce fut l'occasion de découvrir les paysages de Patagonie.
Pas de quoi s'émerveiller: c'est plat le plus souvent,
parsemé de touffes d'herbes et de buissons, le tout balayé
par des vents très forts. De chaque côté de la route,
il y a des clôtures qui s'étirent sur des dizaines de Kms.
Ici, la Patagonie est un vaste territoire morcelé en immenses
propriétés privées où l'on pratique l'élevage
de moutons. Ce sont des "estancias". La plus grande de toute
l'Argentine appartient à Benetton...
Pour égayer cette platitude, on croise parfois quelques animaux:
les nandous ( petites autruches) qui s'enfuient à notre passage,
les guanacos qui nous regardent d'un aire hautain (bt26829R),
les moutons qui se fichent de tout, les lapins qui perdent
facilement le contrôle d'eux-mêmes et se font régulièrement
écraser, les jolis tatous qui s'aplatissent sur le sol
pour ressembler aux pierres (bt27039R, bt27043R).
Les estancias sont généralement invisibles et
donc, le seul relief, ce sont les derricks qui pompent jour et nuit
le pétrole avec une lenteur fatigante
Mais la Patagonie recèle des trésors.
Cap au sud des Andes!
Près de la ville hyper touristique d'El Calafate, nous
avons trouvé un petit paradis au bord du Lago Roca. L'herbe
y est rouge, l'eau est d'un bleu intense, les nuages
sont énigmatiques (bt26299R, bt26280R, bt26328R).
Les sommets enneigés et leur grands glaciers se détachent
sur le ciel changeant (bt26239R). Nous étions très très
bien (bt26247R, bt26330R). L'ambiance était parfaite pour travailler...
et s'alléger un peu en brûlant quelques cours devenus inutiles
(bt26261R).
Après quelques jours de tranquillité, nous sommes partis
un matin avant l'aube pour découvrir la perle rare du Parc
National des Glaciers.
Nous avons vu beaucoup de lieux magnifiques depuis le début de
notre voyage mais celui-ci occupera toujours une place de choix dans
nos souvenirs (bt26693R, bt26694R).
Le glacier Perito Moreno est un géant du froid extrêmement
beau, doté d'une force incroyable. C'est le seul glacier
au monde qui avance toujours, sur un front de5 Kms de long et
40 à 50m de haut (bt26366R). Il a aussi la particularité
de pouvoir être admiré de face puisqu'il vient buter en
son centre sur une sorte de colline où sont installées
des passerelles et miradors (bt26557R, bt26670R, bt26685R).
Nous sommes arrivés à 6H et demi du matin ( merci,
les jeunes, pour ce bel exploit!). Voir le soleil se lever sur
l'immensité glacée a été un moment très
émouvant (bt26351R, bt26364R, bt26386R, bt26392R).
Nous sommes restés toute la journée, tellement
heureux de regarder les formes, les couleurs, d'écouter
les craquements et les pétarades au coeur du glacier
et d'attendre que de gros morceaux se détachent. La surface ressemble
à une énorme tarte meringuée mais par devant,
il y a des dents tranchantes et des crevasses de plusieurs dizaines
de mètres (bt26375R, bt26391R, bt26442R, bt26470R).
Interdit de s'approcher trop près, bien sûr, car le danger
est réel: les blocs qui se détachent parfois et
s'effondrent avec fracas pèsent plusieurs tonnes! (bt26509R)
Mais ensuite, que c'est beau! C'est un peu comme si l'on ouvrait
une fenêtre sur le coeur du glacier: tout est bleu à
l'intérieur, si bleu que c'en est presque irréel;
si beau qu'on ne peut en détacher le regard (bt26393R).
Vraiment, le Perito Moreno nous a enchantés. Seul Nathan a trouvé
que ça manquait d'action et attendre des heures qu'un pan de
glace s'écroule l'a vite lassé. Chacun ses goûts!
Nous sommes repartis au coucher du soleil, à regret mais avec
des couleurs plein la tête, en souhaitant que jamais, jamais
ce glacier ne diminue ni disparaisse (bt26705R). Il est un des lieux
magiques de notre planète et nous sommes très heureux
de l'avoir découvert. (bt26542R)
Nous ne voulions pas quitter si vite cette région magnifique.
Nous avons donc rejoint un autre grand nom de la Patagonie Andine: le
Fitz Roy. (bt26715R)
Le Fitz Roy est une montagne, un pic bien connu des alpinistes de
haut niveau, qui se dresse plus haut que les autres (bt26723R).
Ses parois verticales sont impressionnantes, elles mènent au
sommet où l'on aperçoit très souvent un panache
de fumée. Les indiens Tehuelches l'appelaient " El Chalten",
"la montagne qui fume". Mais les conquistadores espagnols
lui ont donné le nom glorieux de l'un des leurs.
Au village, créé seulement il y a 35 ans et qui
porte l'ancien nom d'El Chalten, les candidats à l'escalade
se pressent dans les agences qui proposent le service des guides
de haute montagne. Ambiance alpinisme!
Nous, nous faisons bien un peu d'escalade en France mais là,
on ne le sentait pas...
Nous nous sommes contentés d'une belle rando pour découvrir
le Cerro Torre (bt26727R, bt26741R, bt26763R, bt26766R), coiffé
de son chapeau de neige et entouré de son petit glacier. Un coin
très joli qui ne laisse pas imaginer l'énorme glacier
qui se cache derrière: le Viedma est tout simplement immense...
et invisible, sauf des sommets!
Ce soir là, nous avons aussi fêté les 8 ans
de Maïlys, avec une grande tarte aux pommes!
Enfin, parce que les enfants le réclamaient depuis longtemps,
nous avons fait une belle randonnée à cheval. Nous?
Non, eux! Je suis trop allergique à ces petites bêtes et
j'ai donc laissé Xavier assumer seul la surveillance parentale.(bt26814R,
bt26810R, bt26817R, bt26819R, bt26825R)
Ils sont rentrés ravis, tellement contents qu'ils voudraient
maintenant faire un autre grand voyage de cette façon-là...
Ici s'est achevée notre découverte de la cordillère
des Andes, version Patagonie argentine. Nous n'irons pas
plus au sud et nous ne verrons donc pas la très belle Terre de
Feu. Il faut maintenant remonter vers Buenos Aires car notre cher fourgon
est attendu le 17 février au port de Zarate pour un petit voyage
vers l'Afrique du Sud.
Mais nous reviendrons!
21 FEVRIER:
Nous avons pris du retard dans l'envoi de nouvelles car nous
sommes déjà à Buenos Aires.
Il nous a fallu beaucoup rouler pour remonter jusqu'à
la capitale et comme nous avons aussi un peu visité, nous n'avons
pas pris le temps de faire un nouveau point pour vous. De plus Joachim
et Nathan doivent travailler avec l'ordi car nous n'avons toujours pas
la deuxième partie de leurs cours. Priorité aux études,
le travail des textes et photos pour le site passe après!
Nous avons aussi quelques soucis mécaniques: Il a fallu
changer deux amortisseurs après les 4 pneus; le compresseur
pour regonfler a brûlé en surchauffe, et actuellement,
l'ordinateur ne fonctionne presque plus ( ce qui peut compromettre
sérieusement l'envoi de photos sur le site...)
Nous allons rester dans la capitale jusqu'au 28 février,
date de notre départ pour l'Afrique, et nous aurons donc le temps
de préparer très vite un nouveau texte et les dernières
photos d'argentine, si possible.
Nous voulons quand même vous parler de la vedette du mois:
il y a quelques jours, Nathan s'est déboîté
le poignet droit en tombant d'une échelle de corde. Sans rentrer
dans les détails ( ce sera pour plus tard), il a une double fracture
et il est donc plâtré pour 40 jours. Pas de problème
pour les cours du CNED, il est gaucher! Maintenant, il a moins mal et
il se fait une raison.
C'est un incident comme on peut en avoir en France. On s'en serait passé
bien sûr mais comme disent certains avec philosophie: "ça
fait partie du voyage!"
A très bientôt!
************************************
le 27 février 2006
Les photos de cette page sont aussi dans l'album n°
14
ARGENTINE
Côte est
Le 5 février, nous avons dit adieu à la Cordillère
des Andes. Elle a été notre lieu de vie pendant de
nombreuses semaines, nous offrant ses plus beaux paysages et ses rencontres
inoubliables. Nous ne sommes pas prêts de l'oublier car
elle nous a comblés, vraiment.
Nous avons donc traversé la Patagonie argentine
et ses contrées immensément plates et désolées
pour rejoindre l'Océan Atlantique.
La piste a eu raison du fourgon: un amortisseur arrière
a fini le trajet en très mauvais état ( mais Noémie
trouvait les ondulations plus agréables car cela ne lui donnait
pas mal au coeur!); quant au réservoir d'eaux usées, qui
se trouve sous le véhicule, il a perdu son bouchon ainsi que
le tuyau de raccord à l'évier. Quand on fait couler de
l'eau, elle s'évacue dans les placards!
Les vents très violents de la Patagonie nous ont aussi
testés: notre "pot de chambre" s'est envolé
lorsque Joachim a ouvert une porte avant. C'est probablement un lion
de mer qui l'a récupéré en bas de la falaise!
La remontée vers Buenos Aires n'a pas été souvent
très agréable: Aux vents violents soulevant la poussière
s'est ajouté l'augmentation de la chaleur au fur et à
mesure qu'on avalait les 2 500 Kms.
Par contre, nous avons fait des "rencontres" assez étonnantes:
A Punta Tombo, le 10 février, ,nous avons passé la journée
avec.. 120 000 pingouins de Magellan. Il y en avait partout,
même à 1 Km de la côte!
Des petits encore duveteux qui semblaient toujours un peu perdus;
(bt26838R) des jeunes en goguette, tout fiers d'avoir pour la
première fois de vraies plumes pour remplacer leur duvet de bébé;
des couples, fidèles toute leur vie, postés devant
leur habitation ( un trou dans la terre) (bt26853R). Les mâles,
légèrement plus grands, protégeaient leur compagne
d'une aile posée sur l'épaule; (bt26928R) des adultes,
attentifs à leur apparence, qui nettoyaient leur lumage à
longueur de journée; (bt26907R) des plus vieux, allongés
par terre; (bt26835R) des adeptes du bronzage, entassés
sur la plage, allant prendre un petit bain de temps en temps. Comme
à Saint Tropez en somme! (bt26882R)
Marcher au milieu d'eux a été un drôle de moment.
Nous avions un peu l'impression de découvrir une société
avec ses rites et ses habitudes.
Ce fut une journée très sympa.(bt26867R, bt26899R, bt26921R,
bt26932R, bt26940R)
Nous avons ensuite passé plusieurs jours sur la Péninsule
Valdès, un des lieux très touristiques de l'Argentine.
Nous avons observé des éléphants de mer
affalés sur les plages, plus ou moins les uns sur les autres
(bt26962R). Il y avait surtout des femelles et des petits au regard
attendrissant (bt26952R, bt26954R, bt26955R, ).
Mais les mâles qui portent un nez en forme de trompe étaient
presque invisibles. C'était pourtant eux qu'on voulait voir!
(bt26979R)
Nous avons aussi rendu visite aux lions de mer qui vivent en
grandes communautés (bt27028R). Les mâles sont impressionnants:
ils sont énormes, portent une sorte de crinière et passent
leur temps à rugir vraiment pour assurer leur domination
sur les femelles. (bt26997R, bt27026R)
Au milieu des adultes inactifs, les petits au pelage noir jouent et
barbotent, inconscients du danger (bt27033R). Au large, deux orques
sont passés. Ils auraient aussi bien pu venir s'échouer
volontairement pour en croquer quelques uns
Maïlys a préféré ne pas voir ça...
(bt27051, bt27053R)
Le 15 février, c'est un autre monde que nous avons découvert
"grâce " à Nathan.
Dans un camping gratuit et calme, alors que nous prenions un petit goûter,
une petite voix mal assurée a appelé: "Maman! Au
secours!"
Nathan venait de tomber d'une échelle de corde parce qu'il
essayait de descendre d'une seule main... Poignet déboîté,
Nathan tenait encore debout mais il était plus blanc que le glacier
Perito Moreno. Nous avons embarqué tout le monde pour aller à
l'hôpital.
Après une radio, une pose d'attelle gonflable et une piqûre
d'Ibuprofène plantée bien fort dans les fesses de Nathan,
on nous a envoyé vers un autre hôpital où exerçait
un traumatologue. Poignet en accordéon ( son instrument préféré...),
luxation, double fracture radius et cubitus, il a bien joué
notre fiston! C'est donc sous anesthésie générale
que les os ont été remis en place, le tout protégé
par un plâtre.
Pendant ce temps, sur le parking de l'hôpital, Noémie,
Joachim et Maïlys tenaient la vedette, mangeant leur pommes
de terre sautées en répondant aux questions des médecins
et infirmières, très intéressés par notre
voyage!
La radio de contrôle du lendemain a montré que tout semblait
bien en place Notre service médical en ligne, assuré 24h/24
par notre copain médecin a confirmé que le traumatologue
avait très bien réduit les fractures. (bt27063R)
La deuxième radio de contrôle, pratiquée 5 jours
après, a été un épisode rocambolesque.
Nous avons fait une plongée édifiante dans le système
médical argentin.
Dans le grand hôpital pédiatrique de Buenos Aires, nous
avons vécu 6 heures inoubliables, côtoyant les argentins
dans une gigantesque cour des miracles.
A 6 heures du matin, nous avons fait la queue, formée
en spirale, pour obtenir un numéro. Pour être les premiers,
certains étaient sur place depuis la veille... avec leur bébé.
Deuxième file d'attente au bureau d'orientation qui ouvrait
à 8h30;
Encore une file pour le bureau des admissions puis pour le
bureau de vérification des informations.
Ensuite, deux heures dans le couloir de la consultation de traumatologie,
au milieu des enfants dormant par terre, des mères allaitant
leur petit, des poussettes ou fauteuils roulants des plus handicapés,
avec également des brancardiers qui tentaient de se frayer un
passage pour ramener leur patient du bloc opératoire.
Après la consultation, où le traumatologue nous a un peu
"grondé" parce que le plâtre était déjà
tout mou ( ben oui, désolé, on met les coudes sur la table...),
nous avons fait plusieurs fois la queue dans un autre couloir
pour passer la fameuse radio puis pour attendre le cliché.
Le temps de patienter encore pour faire consolider le plâtre et
nous avons pu enfin sortir. C'était le moment d'attendre qu'un
taxi se présente pour rentrer à l'hôtel...
Pendant cette longue matinée inoubliable, nous avons été
frappés par le calme des patients et par leur grande gentillesse.
De nombreuses fois, des femmes sont venues spontanément m'indiquer
une direction ou bien comment procéder pour donner un papier
à la bonne personne. Pas d'énervement, ni envers
les enfants qui pleuraient, ni envers le personnel médical. C'est
toujours comme ça, il faut attendre encore et encore alors
autant rester zen!
Nous sommes sortis de là avec un sentiment mitigé, sur
un système mal organisé où les rendez-vous n'existent
pas mais où tous les soins et examens sont gratuits, et
sur la patience à toute épreuve de ces gens qui vivent
pourtant au quotidien des moments difficiles avec leur enfant malade
ou handicapé. Nathan, avec son bras en écharpe, était
en bonne santé au milieu d'enfants aux pathologies si lourdes
Le voyage, c'est aussi cela. Encore des rencontres, des regards
croisés, des mots échangés. 6 heures pénibles
mais 6 heures inoubliables. (bt27071R)
Le même jour que l'épisode de l'hôpital pédiatrique,
Xavier a passé sa journée au port de Zarate pour
l'enregistrement et les formalités douanières du fourgon,
avant son départ vers l'Afrique du Sud. Le cargo a trois jours
de retard et le fourgon arrivera donc après nous au port de
Durban.
Lui aussi a eu des moments difficiles, passant d'un endroit à
un autre, tentant de faire plier la douanière bornée
qui ne voulait pas signer la sortie du véhicule...
Pendant nos douze jours à Buenos Aires, nous avons aussi
tenté de régler un certain nombre de problèmes:
La CAF qui refuse de nous verser les allocations familiales parce
que nous sommes en voyage;
La MACIF qui ne voulait pas résilier un contrat habitation
après avoir de son côté supprimé sans nous
prévenir notre assurance vie, également à cause
du voyage.
L'ordinateur qui se met en grève tout le temps ( problème
de contact électronique);
Les cours du CNED, attendu depuis 1 mois et demi, qu'on va enfin
pouvoir récupérer à la poste restante la veille
de notre départ pour l'Afrique;
Les souvenirs accumulés depuis le Pérou qu'il faut
renvoyer en France pour faire de la place, ainsi que les vêtements
trop chauds pour l'été africain.
Et encore pleins d'autres petites choses...
Quant aux enfants, ils ont passé la plupart du temps à
rattraper le retard dans les cours pour pouvoir finir les évaluations
avant notre départ en Afrique du Sud.
C'est l'hiver en France mais pour nous le plein été.
Nous avons eu entre 33°C et 36°C pendant une semaine
dans la capitale où les murs des immeubles semblaient chauffés
à blanc. Les ventilateurs des chambres tournaient jour et nuit
dans les chambres mais nous étions en permanence dégoulinant
de sueur. Nathan avec son plâtre n'était pas le mieux
loti.
Nous cherchions un peu de fraîcheur sous la douche ou bien
dans les restaurants climatisés mais la chaleur humide
de cette région nous rattrapait toujours.
Heureusement les Rolling Stones sont arrivés pour deux nuits
de concert à Buenos Aires. L'ambiance surchauffée a suffi
à déclencher l'orage salvateur!
A Buenos Aires, nous avons aussi connu 4 folles nuits de carnaval
( deux week-end de suite). Le défilé passait devant
l'hôtel, nous étions aux premières loges pour
admirer les costumes des différents groupes.. et pour subir
les orchestres jusqu'à 2 heures du matin! (bt27144R, bt27146R,
bt27161R, bt27174R, bt27183R, bt27202R)
Ce n'était pas le carnaval de Rio mais quand même les
argentins font de beaux costumes et les chorégraphies sont plus
élaborées qu'au Pérou. (bt27097R, bt27118R, bt27123R,
bt27167R)
Pour détendre un peu tout le monde, nous avons passé
une journée au grand zoo où nous avons pu voir
des espèces pour la première fois ( tapir, suricates,...).
Mais quelle tristesse dans le regard de certains! (bt27250R, bt27320R,
bt27334R, bt27338R, bt27340R)
Les animaux semblaient bien soignés certes, mais les enclos
sont vraiment tout petits. Si en France nous savons maintenant que les
parcs animaliers participent d'une certaine façon à la
préservation des espèces, qu'en est-il ici? (bt27228R,
bt27242R, bt27292R, bt27329R)
Nous allons définitivement quitter le continent américain
le 28 février, c'est un peu un autre voyage qui va commencer,
d'autres rencontres, d'autres modes de vie. Vivre ici, en Argentine
par exemple, ne nous pose plus trop de problème parce que nous
comprenons mieux la façon de vivre des gens. Nous n'avons
plus vraiment d'appréhension.
Nous avons hâte d'arriver en Afrique et en même temps,
c'est à nouveau un monde inconnu que l'on va découvrir.
Comment va-t-on réagir dans ce pays d'Afrique du Sud ou
le régime de l'apartheid a laissé des traces tellement
douloureuses ? Que va-t-on pouvoir manger? (préoccupation
importante pour Joachim!) Comment réussirons-nous a entrer en
contact avec les gens, les Blancs mais aussi les Noirs ou les Métis?
La couleur de la peau est encore dans ce pays un élément
qui régit les rapport entre les habitants, qu'ils le veuillent
ou non.
Ce sera une grande nouveauté pour nous de voir tout cela.
A bientôt sur un nouveau continent!
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