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arrivée en Bolivie
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voir aussi toutes les photos de cette étape dans l'album n° 05 & des "Visages boliviens" album n° 04 et de l'étape suivante album n° 06

Arrivée en Bolivie (écrit le vendredi 21 octobre 2005)

BOLIVIA!

Un petit mot un peu court avant vos vacances de Toussaint. C'est tout ce que vous aurez pour le moment car notre cher web-master part en voyage très bientôt et n'aura pas le temps de retravailler les photos.

La Bolivie est un pays magique qui nous plait beaucoup.
Nous y sommes depuis une semaine seulement et déjà, les aventures se succèdent, les rencontres chaleureuses se multiplient, les paysages nous envoûtent.
Malheureusement, notre super Citroën Jumper n'est pas du tout adapté aux routes boliviennes, si bien que nous sommes obligés de rester sur les routes principales Et même sur celles-ci, nous avons du mal à passer car c'est un véhicule beaucoup trop bas ( compte-rendu de nos galères dans quelques temps...). Ici, on roule en 4x4 Toyota et ce n'est pas pour la frime!
Nous n'avons pas de problème avec l'altitude et pourtant, nous sommes au dessus de 3 500m en permanence. Par contre, se retourner dans son lit la nuit nous essouffle et marcher ou randonner ne se fait qu'à petite vitesse. L'oxygène est rare ici, et précieux!

Pas de camping en Bolivie, il n'y en a pas. Nous testons donc différents lieux avec plus ou moins de bonheur ( vous en saurez plus après les vacances...).
Depuis très longtemps, depuis les chutes d'Iguazu en fait, nous ne voyons que des rivières asséchées. Ici plus qu'en Argentine, trouver de l'eau est un vrai problème. La solution: dormir à l'hôtel pour laver le linge et se ravitailler en "agua". Mais c'est moins exotique et plus cher que de dormir sous les étoiles.
Les Boliviens sont des gens super accueillants, bien plus qu'en Argentine où l'indifférence à notre égard était très fréquente. Du coup, même si le vocabulaire est encore différent, nous discutons longuement avec eux. D'autre Boliviens, très pauvres le plus souvent, nous surprennent par leur regard vide. Ils nous regardent comme si on tombait de la lune. Beaucoup de femmes portent le costume traditionnel des Aymara, un tribu d'indiens qui vivaient bien avant les incas. Depuis que les Conquistadores espagnols leur ont imposé le chapeau melon, elles l'ont gardé, alors que ce n'est franchement pas adapté à leur situation.

Peu de gens voyagent en Bolivie avec des enfants. Nous faisons sensation dans les villes Les femmes s'extasient devant les yeux bleus et les cheveux blonds. Plusieurs d'entre elles ont dit qu'elle aimeraient que Maïlys soit leur fille. Autant vous dire que ça lui plait moyennement!
Il y a ici des paysages à couper le souffle, une immensité impressionnante, des couleurs incroyables. Il y a aussi, à l'entrée de toutes les villes, des zones "poubelle" avec des centaines de sacs plastique de toutes les couleurs qui, restés accrochés aux cactus, font un petit bruit dans le vent. L'écologie n'est pas une priorité dans ce pays si pauvre et certaines villes n'ont pas de tout à l'égoût: c'est la rivière en contrebas qui récupère tout. On vous laisse amicalement imaginer les odeurs...
Et nous? Comment allons-nous? Bien, ma foi, tellement bien qu'on est vraiment déconnecté de la vie française. On va essayer de se poser un peu plus dans ce pays car ce n'est pas simple de jongler avec les courses tous les deux jours, les lessives quand on peut (heureusement que vous ne voyez pas la saleté des vêtements sur les photos...), les devoirs, les photos à mettre sur l'ordi, les textes à écrire, et aussi les gens avec qui on veut prendre le temps, les paysages à regarder sans modération...

Certains d'entre vous ne le savent pas: nous avons emporté quelques instruments de musique. Une clarinette pour Xavier, une guitare pour moi, un violon pour Noémie, Un saxo pour Joachim, un accordéon chromatique pour Nathan et des percussions pour Maïlys. Nous avons du mal depuis le début du voyage à trouver le temps de jouer. Nos chers enfants ne veulent pas faire de la musique en public, nous sommes en très haute altitude et ce n'est pas très bon pour ces instruments, il y a souvent beaucoup de vent et donc de la poussière vraiment partout ( intérieur et extérieur). Bref, nous ne sommes pas doués sur ce coup là. Mais ça va peut-être venir!

Les enfants ont pris le rythme du CNED. Cela se résume à une heure de travail de temps en temps si bien qu'ils veulent tous rester au CNED l'année prochaine "Comme ça, on perdra pas de temps à aller en cours."!

Le fourgon se porte bien aussi, à part une aiguille de cactus retrouvée dans un pneu, une courroie qui chante au démarrage et la porte coulissante qui a du mal. Il est plein de poussière, de sable ou de sel en permanence, et depuis hier, il brille intérieurement de toutes les petites perles que Maïlys a renversées.
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.
Xavier est presque méconnaissable avec ses cheveux de plus en plus longs et sa barbiche de presque 2 mois ( enfin, ça reste modeste comme barbe...). Il cherche un bon vieux 4x4 homologué pour 6 personnes ( places assises et couchettes) pour pouvoir enfin évacuer les angoisses accumulées depuis les ennuis que nous avons eus avec le fourgon (patience, patience...);


Noémie écrit un roman et cherche d'ores et déjà un éditeur; de plus, elle bronze;
Joachim n'a pas encore mué. Il fait de magnifiques photos et cherche d'ores et déjà un imprimeur;
Nathan fait de superbes animaux en perles; il écrit lui aussi un roman fantastique et cherche donc un imprimeur;
Maïlys dessine, chante, joue à la poupée et ramasse tout ce qu'elle trouve ( des grains de sel aux poils d'alpaga en passant par les épines de cactus ou les cailloux). Elle cherche d'ores et déjà un musée susceptible d' accueillir ses trophées.
Quant à moi, je cherche des salles d'exposition pour toutes les photos que j'emmagasine sur l'ordinateur ( pas toutes belles, mais bon, ça va).

Bonnes vacances à tous les écoliers et à tous ceux qui partent, bon courage à ceux qui travaillent et bonne continuation à tous les autres.

Béa

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La Paz (Bolivie) Ecrit le vendredi 4 novembre 2005

Bonjour à tous, chers compatriotes!

Voilà, vous avez bien patienté, maintenant vous allez pouvoir lire des nouvelles hautes en couleur de notre circuit bolivien.

Nous sommes arrivés en Bolivie le jeudi 13 octobre. Passage de frontière un peu long mais sans problème pour nous.
Par contre, le choc en arrivant est de voir une colonne humaine avancer à pas rapides, presque en courant. (bt20478R)
Le frottement des pas accompagne le déplacement de ces hommes et femmes "fourmis", chargés de sacs de 50kg, de vêtements, de plusieurs cageots empilés, etc. ... Ce sont des Boliviens qui passent en contrebande des denrées de l'Argentine vers la Bolivie ( mais les douaniers ferment les yeux). Dans l'autre sens, courant aussi à petits pas, il y a les mêmes hommes et femmes, retournant au plus vite côté argentin pour avoir le temps de racheter de nouvelles denrées avant de repasser à nouveau la frontière. Nous sommes assez impressionnés. Combien de fois par jour un homme peut-il faire ces allers et venues?

Ce jour là, nous avons rejoint notre première ville bolivienne: Tupiza. (bt20543R) Nous avons vite compris que les routes non goudronnées seraient notre lot quotidien dans ce pays: genre tôle ondulée, pleines de sable, trop creusées ... Au choix! Dans ce pays, notre fourgon va souffrir et nous, on va peut-être se désosser!
Comme souvent, Tupiza a une belle place centrale et un marché extraordinaire où les femmes vendent de tout: des casquettes, des tissus, des montres, des vêtements, des nouilles au poids, présentées en sacs de 50kg, des fruits et légumes ...
Les gens nous observent et nous voyons très vite deux types de réactions:
Les femmes en costume traditionnel s'esclaffent: "Que bonito!" " Comme ils sont beaux ces enfants! Regardez les yeux bleus, et leurs cheveux blonds!" Et on nous pose mille questions, on veut savoir d'où l'on vient, comment est la France, comment nous sommes arrivés jusqu'ici ...
D'autres, par contre, nous observent fixement, sans ciller pendant de longues minutes. Certains enfants ont même un comportement presque agresssif.
Nous avons passé trois nuits à Tupiza et la deuxième nuit fut mémorable:
Installés dans un coin à l'écart de la ville, où Joachim,Nathan et Xavier avaient même réussi à jouer de la musique, nous étions bien. (bt20517R, bt20530R) Mais cette nuit là, peu avant minuit, de violents coups ont été frappés contre le fourgon Réveillés en sursaut, le coeur battant à 100 à l'heure, on criait: " Qué pasa?". Pas de réponse mais toujours les coups très forts. C'est seulement lorsque j'ai demandé "Quién es?" qu'ils ont répondu "Policia". Ouf!!
Ces gentils policiers voulaient simplement nous prévenir qu'on courait un grand risque à dormir ici. Des "ladrones" ( des voleurs) sans scrupules risquaient de nous causer quelques ennuis. Après contrôle d'identité, ils nous ont intimé l'ordre de quitter les lieux et de nous rapprocher des habitations. "Bon, d'accord, d'accord, on y va tout de suite".
A moitié habillé, Xavier a repris le volant et au bout de 200m, nous avons vu un groupe qui nous attendait, visiblement soulagé de nous voir venir. Nous avons supposé qu'ils avaient eux-mêmes prévenu la police, inquiets de nous savoir seuls et sans défense. Nous avons donc passé le reste de la nuit à côté de leurs maisons.
Le lendemain matin a été un moment fort. Dès 7heures du matin, les enfants veulent nous voir, nous toucher, nous parler. (bt20599R) Une femme passe la tête par la fenêtre du fourgon: "Que bonito!". Elle trouve les meubles très jolis, demande où est la cuisine. Elle n'en revient pas, Les 5 enfants qui sont entrés sans prévenir non plus.
Dehors, Joachim et Nathan ont sorti leurs livres de géo et montrent à un jeune homme le planisphère et les paysages français. (bt20592r)
Maïlys a pris sa poupée et ses quelques jouets et fait l'inventaire à une grande fille impressionnée. (bt20602R) Noémie sort son Polaroïd. (bt20590R) Un premier groupe se forme ... Photo! Tout le monde se précipite pour voir. On s'extasie. Il faut faire une deuxième photo bien sûr!
Je vais chercher le sac de bracelets de perles que nous avions emmené; là, c'est l'excitation totale. Les femmes s'approchent aussi avec les plus jeunes pour que je leur en donne. On choisit, on discute, les bracelets se retrouvent à tous les poignets et on rit. (bt20593R)
Ce fut un grand moment d'échange qui restera marqué dans nos têtes

 

Le 17 octobre fut aussi une date importante pour nous, et surtout mouvementée.
Nous étions arrivés la veille à Atocha ( entre Tupiza et Uyuni) en suivant la seule route possible: le lit asséché de la rivière. (bt20674R) En voulant quitter cette petite ville, le fourgon n'a pas supporté de commencer la journée les roues dans l'eau. Il s'est arrêté au milieu du gué, dans la boue et les immondices, à côté des cochons étonnés.
La journée commençait bien. Nous n'avions pas encore pris le petit dèj, nous n'avions pas de câble. Heureusement le camion n'a pas calé. Et Oh! Miracle! Un 4x4 s'est présenté au bout de 10 minutes, alors que nous étions comme des naufragés sur notre île déserte. (bt20697R) Trop content d'avoir une occasion de se faire un peu de sous, le chauffeur a déroulé le câble de son treuil pour nous sortir de là. (bt20693R, bt20701R) Ce fut un peu laborieux, il fallut faire passer les enfants dans la voiture du monsieur pour faire du poids Mais on y est arrivé! (bt20698R)

Nous sommes repartis,... pas pour longtemps. Deux heures après notre première galère, alors que nous avions quitté le lit de la rivière, nous nous sommes ensablés sur l'altiplano. (bt20746R) Personne à l'horizon. Sans attendre un second miracle ( il ne faut pas rêver quand même), nous avons pris gamelles et bassines pour enlever la "arena" sous le camion et sur la route. (bt20749R, bt20758R) Joachim et Nathan cherchaient des pierres à mettre sur le sable. (bt20759R) Xavier dégageait au maximum les roues ... (bt20755R) Au bout de trois heures, épuisés par l'effort en altitude ( 3 800m) et le vent violent qui soulevait le sable, on avait déplacé le camion d'un mètre ...
Et puis, il y a eu un deuxième miracle quand même: un 4x4 plein de français est arrivé. Sans aucune difficulté, il s'est avancé dans le sable et, à l'aide de ceintures de sécurité attachées ensemble, il nous a sortis de là. Tout simplement. Les touristes français étaient trop contents: ce n'était pas prévu dans leur programme tout préparé!
Ce fut tout pour ce jour là, et nous avons pu rejoindre Uyuni sans autre problème. Mais vous savez quoi? Les enfants ont a-do-ré cette journée. Enfin des aventures intéressantes!
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Uyuni: c'est sûrement l'endroit le plus beau que nous ayons vu en Bolivie.
Uyuni, c'est une petite ville mais surtout le Salar, la plus grande et la plus haute mer de sel du monde ( 10 milliards de tonnes de sel en réserve), démesurée ( 12 106 km2), aveuglante, totalement silencieuse ... et infiniment belle (bt20883R)
Le Salar de Uyuni, on peut s'y perdre car les repères sont complètement faussés et de plus, il est bombé. Les mirages sont omniprésents, les montagnes qui le bordent et qui paraissent si proches sont en fait à 70 km.
Vous voulez savoir? Non, nous ne nous sommes pas perdus parce que nous avions un GPS et que des gens très sympa au village nous avaient donné des relevés. (bt20892R) Mais on aurait pu et d'ailleurs, nous n'avons pas trouvé certains endroits intéressants. Nous avons fait notre réserve de gros sel (bt20906R) puis nous avons passé une première nuit en plein milieu du Salar, à côté de l'Isla Inca Huasi, une véritable petite île couverte de cactus géants. (bt20976R) Se retrouver en haut de l'île était extraordinaire, surtout pour voir le Salar se transformer de minute en minute au coucher du soleil (bt20960R, bt20963R) Le froid était mordant ( 3 653 m d'altitude), mais le ciel étoilé était d'une luminosité si belle qu'on a eu du mal à se coucher.
Le lendemain, nous n'avons pu nous résoudre à quitter cette croûte de sel, alors nous avons rejoint le joli village de Coqueza, au pied du volcan Tunupa ( 5 400m), au bord du Salar. (bt21042R, bt21115R) Un volcan avec de magnifiques couleurs de roches; un volcan magique et un peu inquiétant avec ses momies cachées quelque part dans une grotte.
Nous avons donc fait une petite rando sympa (bt21063R) pour aller saluer ces 7 momies Aymara, qui dorment là-haut depuis plus de 2 000 ans. (bt21066R)
Nous avons quitté le Salar le lendemain, à regret. On n'aurait pas du, on était tellement bien ...
D'ailleurs, Maïlys nous l'a fait savoir en renversant le pot de petites perles. Mais pour consoler nos chers petits, nous avons offert à chacun une leçon de conduite inédite, gratuite et exceptionnelle sur le Salar. (bt21139R) Un grand moment!

Une autre épreuve nous attendait, bien moins amusante que les précédentes:
Sur la route entre Uyuni et Potosi, en traversant le village de Ticatica, un chat s'est jeté sous les roues du fourgon. Il n'était pas mort mais quand même bien mal en point. Une jeune femme s'est approchée et nous a parlé calmement: "Il souffre, ce chat. Il ne faut pas le laisser comme ça, il faut le tuer, en lui coupant la gorge. C'est à vous de le faire."On a bien essayé de discuter mais rien à faire: on l'avait blessé, on devait abréger ses souffrances.
La femme a tendu un grand couteau à Xavier. Dans le fourgon, les filles pleuraient, les garçons étaient tout blancs. Nous sommes partis, Xavier et moi voir le chat. Et Xavier a exécuté le travail, devant les enfants du village regroupés autour de nous deux. Le couteau ne coupait pas, le chat ne voulait pas mourir mais finalement, il a arrêté de bouger La jeune femme nous a tendu un sac plastique pour emporter le chat. "Partez, maintenant et aller enterrer ce chat loin, loin dans la montagne. C'est à vous de le faire".
Alors nous sommes partis avec le chat, laissant ces gens qui nous regardaient, mais sans animosité. Nous avions l'impression qu'ils ne nous jugeaient pas mal parce qu'on avait eu le courage de faire ce qu'il fallait faire. C'était bien comme ça. Enfin bon, heureusement que Xavier était là, parce que moi, j'aurait eu du mal à égorger cette pauvre bête!

Plus tard, près de Potosi, nous avons évacué ce moment difficile en passant quelques nuits au bord d'une laguna: El Ojo del Inca. L'oeil de l'inca est un petit lac de cratère .. (bt21166R)
Le bonheur! Une belle vue, une eau à 30°C. Et puis, savoir qu'un chef inca, Huayna Capac est venu s'y baigner avant nous, ça impressionne!
Nous avons largement profité de la baignade (bt21177R), tout en faisant les évaluations pour le CNED.
Les boliviens, quant à eux, viennent ici pour laver leur linge et se laver eux mêmes. Pas d'écologie bien sûr! on lave à la sortie du lac, dans le ruisseau.
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Le 26 octobre, nous avons rejoint la ville de Sucre (prononcez "soucRRé" s'il vous plait!) par une route goudronnée! C'est une belle ville, aux nombreux bâtiments de l'époque coloniale, moins étouffante que Potosi. Nous avons pris un petit hôtel en face du marché ( un dédale de ruelles où les stands colorés présentent toutes sortes de marchandises).
Nous sommes allés voir des empreintes de dinosaures découvertes dans une cimenterie en exploitation. (bt21248R) Sur une roche verticale des traces de tyrannosaures côtoient celles de brontosaures, tricératops ou de plus petits animaux. (bt21249R) Certaines empreintes ont une taille impressionnante et nous avons eu de la chance car de nouvelles traces sont apparues de puis 8 mois à cause de la roche très friable. (bt21270R)
Nous avons également visité une petit musée présentant toute sorte de masques magnifiques, utilisés lors des différents carnavals
Mais à Sucre, nous avons aussi vu la réalité de la rue: des femmes par terre avec 2 ou 3 bébés, ne mendiant même pas, affalées dans la poussière et l'odeur d'urine; de vieilles femmes tendant la main et s'accrochant à nos habits, de jeunes cireurs de chaussures partout
Nous avons eu la chance de pouvoir discuter longuement avec Jaime, ancien gamin des rues lui aussi, qui travaille le cuir et enseigne bénévolement son métier aux enfants pour les sortir de la misère. Il fait partie d'une des nombreuses associations soutenues par des pays étrangers qui prennent en charge tous ces enfants totalement ignorés du gouvernement.

A Sucre, nous avons pris la décision de partir directement vers La Paz et donc de ne pas aller vers les villes de Cochabamba et Santa Cruz. Nous aimons beaucoup la Bolivie, vraiment. Mais c'est un pays où nous rencontrons de nombreuses difficultés:

Le ravitaillement en eau est difficile, nous devons dormir à l'hôtel pour pouvoir nous laver correctement , manger au restaurant pour avoir un peu de viande (la viande de lama, quel délice!!); Nos repas se réduisent souvent au minimum: pas de viande du tout, des oeufs (pas de date de fraîcheur bien sûr!), du riz , des nouilles ou de la quinoa en plat principal ( parfois au goût de moisi), des tomates et des concombres, des pommes, des bananes et quelquefois des ananas. On ne trouve que du lait en poudre (beurk!) ou concentré.
Circuler dans ce grand pays prend du temps puisque beaucoup de routes sont des pistes. Et faire de la route tout le temps pour voir plus de choses, ça finit par être un peu fatigant. Tout le monde a envie de se poser un peu plus. Beaucoup de routes nous sont inaccessibles soit à cause des gués à passer, soit à cause des ornières ou encore parce que les fils électriques dans les pueblos sont trop bas. Du coup, nous n'arrivons pas à aller où on veut et nous sommes frustrés de devoir faire souvent demi-tour (ou reculer) et de ne faire que de la route ou presque.

Heureusement, les rencontres sont nombreuses, souvent émouvantes et chaleureuses. Trois femmes dans le fourgon avec qui nous avons parlé de scolarité en feuilletant les livres de classes de Maïlys; une autre femme à Uyuni nous parlant de la condition des femmes en Bolivie; un couple avec un véhicule en panne avec qui nous avons discuté des problèmes de santé et de l'absence de couverture sociale; etc ...

Aujourd'hui nous sommes à La Paz, capitale de la Bolivie, dans un petit hôtel sympa mais bruyant. Hier soir, nous avons dîné avec des grenoblois très sympa qui enchaînent des sommets de 6 000m au Pérou et en Bolivie. On était impressionné par leurs performances ... et eux par la nôtre!
Ce matin une virée dans les rues encombrées de La Paz nous a permis de découvrir les fabuleuses boutiques de sorcellerie. Le plus impressionnant est de voir des dizaines de foetus de lama, voire des bébés lama entier sur les étalages. Ils sont achetés par les Boliviens pour être enterrés sous les habitations: Ainsi, la Pacha Mama est contente et rien de grave ne peut arriver aux habitants de la maison.
Il pleut depuis un quart d'heure et c'est la première fois depuis des semaines ! La saison des pluies nous a rattrapée!
Nous allons bientôt rejoindre le lac Titicaca puis nous passerons au Pérou.
Après un épisode de tourista (diarrhée du voyageur), qui nous a labouré les intestins quelques jours, nous allons plutôt bien, sauf Xavier qui s'est enfin coupé sa barbe de 2 mois avec un épilateur électrique et qui, depuis, est enrhumé.

Hasta luego, amigos! (bt20616R)
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Dimanche 6 novembre : La Paz (Bolivie) voir les albums n° 04 . n° 05 & n° 06

Et bien voilà, ce matin, nous quittons La Paz (bt21490R), ses ruelles colorées (bt21526R), ses gens si accueillants, et aussi son énorme pollution, ses fils électriques (bt21754R) et ses voitures folles. Nous avons bien apprécié toute cette vie si différente de celle des pueblos.

Après un petit tour au seul Hypermarché de Bolivie, nous avons tenté notre chance à l'aéroport international pour trouver des livres en français (une des choses qui nous manque le plus). Peine perdue: Un livre de Molière tenait la vedette à côté de trois romans à l'eau de rose...

Nous prenons donc la direction du Lac Titicaca. Tout le monde a entendu parler de cette immense étendue d'eau à 3 800m d'altitude et nous sommes un peu émus lorsque nous arrivons à proximité du lac. Il a l'air immense et pourtant, nous n'en voyons qu'une toute petite partie.
Nous allons passer la nuit au bord de l'eau, près des barques de pêcheurs. (bt21884R) C'est déjà un peu magique et les couleurs sont si belles.

Lundi 7 novembre : Copacabana

Copacabana, un nom enchanteur, un nom qui danse. C'est une petite ville tranquille au bord du lac, ultime étape bolivienne avant la frontière. (bt21957R, bt22045R)

Mais pour y arriver, il faut obligatoirement prendre un bac car la ville est plutôt située côté péruvien. Grâce à un batelier sympa, c'est Joachim qui a assuré au moteur une partie de la traversée (bt21916R), comme un pro! Par contre le fourgon a eu quelques difficultés à la descente du bac mais tout s'est bien terminé finalement. (bt21932R)
Nous sommes restés plusieurs jours à Copacabana, nous tenant le plus souvent à l'écart des touristes trop nombreux pour que les enfants travaillent, revenant dormir sur la plage pour être près des habitations.(bt22013R, bt22029R) Vous savez quoi? Le crachin breton s'exporte très bien ici. Une journée de pluie fine avec en plus le lac et ses odeurs de vase, on se croyait en France!

Pour plonger dans l'histoire fabuleuse de cette région, nous sommes allés visiter l'Isla del Sol (bt22084R), l'île du soleil, où serait né le premier chef inca Manco Capac . Une île très belle, avec des petites plages un peu partout autour (bt22138R), des parcelles cultivées en terrasses (bt22108R), une vue incroyable sur cette eau si limpide sous le ciel d'orage (bt22158R).

Malheureusement, c'est aussi une île polluée. Polluée par le tourisme de masse. Des touristes qui donnent des bonbons aux enfants, qui paient pour faire poser les femmes avec leur bébé lama, qui parlent fort comme s'ils étaient tout seul. La conséquence ? Une certaine animosité de la part des îliens, des femmes qui se cachent pour qu'on s'approche de leur lama (bt22121R), et qui rappliquent ensuite pour avoir de l'argent, des enfants qui réclament de se faire prendre en photo en allant à l'école. Dommage, car nous qui cherchons avant tout à parler aux boliviens, nous devons nous contenter souvent de dire non à toutes leurs sollicitations.
Le tourisme de masse est une plaie.(bt22185R)


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