5 mois de voyage
le bilan

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Le 1er février, nous avons atteint la moitié du temps prévu pour notre voyage.
Voici donc quelques réflexions des uns et des autres.

Commençons par ce qui fâche:

- les cours du CNED restent le point noir, la verrue sur le nez qu'il faut accepter. Il faut trop souvent travailler, renvoyer des contrôles, attendre les cours ou autres qui n'arrivent pas... Charlemagne a inventé l'école, mais qui a osé inventer les cours à distance?

- la promiscuité est, elle aussi, toujours difficile à supporter. 10m2 pour six, tout compris, c'est vraiment trop peu pour certains. On se cogne, on se bouscule, on n'est jamais tout seul, puisqu'on vit dans le fourgon 24h/24.
Paradoxalement, certains ont tendance à ne jamais vouloir sortir, comme si le fourgon était aussi le refuge protecteur.

- Les instruments de musique ne servent pas beaucoup. Trop de vent, trop froid, trop de mal à respirer en altitude, et pas assez envie de s'y mettre. Dommage.

Ce qui plait toujours:
- On se lève tard tous les jours;
- On n'a pas d'horaire à respecter;
- On rencontre des gens qu'on n'aurait même pas vus en France;
- Tout le monde se fiche de la façon dont on est habillé;
- On voit des paysages extraordinaires;
- Il fait presque toujours beau et pas froid;
- On ne s'ennuie jamais;
- On se sent plus libre qu'en France;
- On relativise beaucoup de choses: le look, la mode à suivre, les odeurs, la propreté des sanitaires...

Ce qu'on changerait bien:
- On aimerait bien un fourgon 4x4, plus grand, moins bas, capable de passer partout...
- On aimerait plus de temps pour voyager, SANS TRAVAILLER POUR L'ECOLE!
- On aimerait un budget un peu plus important pour faire plus de choses.
- Et puis du Nutella...


Et le fourgon?
Il vieillit, le pauvre, et c'est lui qui souffre le plus, en particulier sur les pistes.
Après une crevaison pour notre dernier jour au Chili ( irréparable), nous avons eu droit à une deuxième crevaison le lendemain en Argentine. La roue de secours était déjà en service depuis la veille alors, pour pouvoir tenir jusqu'à un garage, Xavier a bouché le trou avec de la résine. Et ça a tenu!
Nous avons donc fait changer les 4 pneus devenus bien lisses...
Actuellement, nous avons un amortisseur en très mauvais état qui en plus grince la nuit quand quelqu'un se retourne en dormant. C'est très désagréable...
Le réservoir d'eaux usées est inutilisable: En effet, sur une piste, nous avons perdu le bouchon et sa manette et surtout le tuyau de raccordement à l'évier.
Le pare-brise est fendu depuis septembre mais ce n'est rien à côté de ce qu'on voit sur les voitures des autres...
Le lanterneau a été réparé deux fois, pour le moment il se maintient
Nos deux petits néons avaient des faiblesses, mais il a suffi de les changer de sens pour qu'il retrouve une nouvelle jeunesse! c'est bien mystérieux!
La lampe du plafond a grillé en brûlant son cache par la même occasion
Le frigo ne s'ouvre que parce que Xavier a fabriqué une petite manette en résine pour remplacer celle d'origine.
Je ne vois rien d'autre à vous dire, c'est en tous cas un super fourgon qui nous mènera encore loin, c'est sûr!


Nous n'avons pas de problème de santé, le seul virus qui traîne est celui du voyage. Beaucoup de projets fleurissent, plus ou moins farfelus: voyager en montgolfière, en hydravion, en roulotte style conquête de l'ouest, en vélo avec un âne derrière...

Et enfin, personne n'a envie de rentrer, d'autant que les nouvelles de France qui nous arrivent en ce moment sentent la déprime hivernale. L'ambiance a l'air morose sous la grisaille...
Voyager n'est pas simple, n'est pas toujours une partie de plaisir. Il faut parfois faire de gros efforts pour se supporter mutuellement mais...
Mais c'est une vie extraordinaire et riche, tellement riche de tout. Il y a les paysages que l'on découvre, les animaux que l'on rencontre et surtout, surtout les gens que l'on croisent pour quelques secondes ou quelques heures. Qu'ils soient français ou boliviens, jeunes ou vieux, pauvres ou riches, ils nous laissent tous des souvenirs que l'on gardera longtemps dans nos esprits.
Ou que l'on n'oubliera jamais.





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